Ces militaires qui ont défilé devant lui le 19 septembre pour son investiture, le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta les a à l’oeil. Il a leur confiance, mais sait ce dont ils sont capables. Il sait aussi qu’il est urgent de changer de méthode. Un article publié dans J.A. n° 2750.
Les mines d’uranium exploitées par le groupe nucléaire français vont faire l’objet d’un audit. L’occasion pour le président Issoufou de rééquilibrer un partenariat pas assez avantageux à son goût.
Ibrahim Boubacar Keïta a fêté sa seconde investiture à la présidence du Mali devant près de 50 000 personnes réunies, jeudi, au stade du 26 mars à Bamako. Retour sur les temps forts de cette journée historique à laquelle une vingtaine de chefs d’État a assisté.
Le procès de Hissène Habré, c’est en partie grâce à elle. Même chose pour la traque des biens mal acquis. Nommée Premier ministre le 1er septembre, Aminata Touré est passée des bras du trotskisme à ceux du libéralisme façon Macky Sall, sans rien renier de ses idéaux. Portrait.
Sans doute les jihadistes du nord du Mali n’attendent-ils qu’une seule chose pour revenir : le départ des troupes françaises, contre lesquelles ils ne peuvent rien. Ils sont désorganisés, éparpillés, mais la menace n’a pas été éradiquée.
En formant un gouvernement d’union nationale, le président Mahamadou Issoufou pensait contrecarrer Hama Amadou, son probable rival pour 2016. Las, c’est sa majorité qu’il a affaiblie.
Militaires, religieux, politiques français et voisins, ils l’ont soutenu pendant sa campagne. Qu’il le veuille ou non, IBK, le nouveau président malien, va devoir composer avec eux.
Il a été long le chemin qui a mené Ibrahim Boubacar Keïta au sommet de l’État. Rencontre avec celui qui va prêter serment ce 4 septembre, un homme complexe, aussi à l’aise sur les bancs de la Sorbonne que sur les dunes de Gao, et qui manie les expressions latines et le bambara avec une égale habileté.
Il a été nommé général quatre étoiles, le 14 août, mais il continue d’encombrer l’échiquier politique. Amadou Haya Sanogo se résoudra-t-il à quitter le devant de la scène, lui le capitaine putschiste par qui le chaos est arrivé ? Il a promis de rester en retrait, mais son ombre a plané sur la campagne électorale… Pour gouverner librement, le président IBK devra le faire rentrer dans le rang.
Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) ont publié, le 9 août, une déclaration commune. Le début de la réconciliation ?
À quelques heures de la clôture de la campagne électorale de second tour, qui n’aura duré que 48 heures, les deux candidats sont décidément bien discrets. Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé n’ont organisé aucun meeting et les Maliens ne les verront pas débattre à la télévision. Drôle d’élection…
À peine élu, le nouveau président devra s’atteler à la tâche. Et elle s’annonce rude, de la réconciliation nationale à la refonte de l’armée, en passant par le retour à la démocratie.
Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé s´affronteront pour le second tour de la présidentielle le 11 août. La Cour constitutionnelle a confirmé, le 7 août, la tenue du second tour et proclamé IBK vainqueur du premier avec 39,7 % des voix, suivi de Cissé avec 19,7 %. D´un côté, un sudiste, cultivé et ombrageux. De l´autre, un nordiste, bosseur et affable. Tout différencie ces deux hommes, pourtant issus du même parti, l’Adema-PASJ.
Avec près de 20 % des voix, le candidat de l’Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé, est arrivé en second position du premier tour de la présidentielle malienne. Même si son adversaire, Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », a récolté près du double des voix, celui qui fait figure d’outsider reste confiant. Entretien.
Au lendemain du premier tour de la présidentielle malienne, des voix se sont élevées pour critiquer l’excès de confiance des proches d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), égratignant au passage le satisfecit envoyé par la France. Les Maliens attendent toujours la proclamation des résultats officiels.
Près de 7 millions de Maliens étaient invités à voter, dimanche 28 juillet, pour le premier tour d’une élection présidentielle très attendue. La participation a été jugée bonne, même si certains ratés dans l’organisation sont à déplorer. Reportage, à Bamako, de nos envoyés spéciaux.
En appelant les entreprises à ne plus payer d’impôts, Noro Andriamamonjiarison s’attaque au régime de transition. Au point que certains lui reprochent de sortir de son rôle de patronne des patrons.
Les otages ? Ils n’en veulent pas. Ce qui intéresse les pirates du Golfe de Guinée, ce sont les pétroliers qui croisent en mer. Les attaques sont même devenues plus nombreuses qu’au large de la Somalie.
Marc Ravalomanana l’avait promis : il ne se représente pas à la présidentielle d’août 2013 à Madagascar. Mais il a lancé sa torpille, Lalao, son épouse…
Depuis plus de quatre ans, le pays traverse une grave crise politique, économique et sociale… Chronique d’un naufrage qui ne semble pas près de s’arrêter.
Prolongation de la transition ou organisation rapide d’élections ? Pendant que la communauté internationale se divise sur le cas malgache, la population, elle, souffre.
Le 1er juillet au Mali, la Minusma a succèdé à la Misma. En pratique, les 6 000 hommes de la seconde seront versés dans la première. Simple… mais seulement en apparence.
Gilbert Diendéré, chef d’état-major particulier du président Compaoré, mémoire du régime, homme de l’ombre depuis plus d’un quart de siècle, n’était plus réapparu, depuis le printemps 2012 et la libération des otages occidentaux dans le désert nord-malien. Jusqu’au 23 juin dernier, où il était à Kidal.
Imaginé dès les années 1930, ce projet pharaonique sur le Niger se fait toujours attendre. Sa construction, retardée par les défaillances de son maître d’oeuvre, devrait s’achever en 2016. En théorie.
Le processus électoral étant dans l’impasse, certains espèrent une intervention de l’armée. Mais rien ne va plus entre les officiers supérieurs et la troupe…
Actuellement fixée au 23 août, sans que cette date soit définitive car déjà plusieurs fois reportée, la course à la présidence à Madagascar réserve son lot de suprises ainsi que son lot de candidats. Parmi eux l’ancien Premier ministre, Camille Vital.
Contre toute attente, le Premier ministre malgache, Jean Omer Beriziky, a pris la tête du front opposé à une candidature du président de la Transition, Andry Rajoelina.