Plusieurs cadres du groupe touareg irrédentiste MNLA ont décidé de faire sécession pour fonder un nouveau groupe armé, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA).
Malgré les dissensions internes apparues au grand jour, le groupe jihadiste est loin d’être éradiqué. Pillages, raids meurtriers, expéditions punitives… Face à l’offensive des armées de la sous-région, l’ancienne secte s’est changée en monstre sanguinaire, semant la désolation au Nigeria, au Niger, au Cameroun et au Tchad.
Lorsque les jihadistes ont occupé Tombouctou, Abdel Kader Haïdara a sauvé près de 400 000 manuscrits. Un engagement salué dans une enquête passionnante menée par Joshua Hammer.
Christian Seignobos est géographe et directeur de recherche émérite à l’Institut de recherche pour le développement (IRD, Paris). Auteur de plusieurs études sur la région du lac Tchad, il y a longuement vécu. Interview.
Rien ne le prédestinait à sortir de l’anonymat : Ahmad al-Mahdi n’était qu’un petit fonctionnaire de l’Éducation nationale. Accusé d’avoir ordonné la destruction du patrimoine de Tombouctou, il est inculpé de crimes de guerre. Son procès s’ouvre le 22 août à La Haye.
Dans le paysage agité de la Libye post-Khadafi, il était un personnage clé. Barka Wardougou, chef de guerre toubou, s’est éteint le 26 juillet à l’âge de 60 ans dans une clinique de Dubaï.
Remarquable, le n° 255 d’Afrique contemporaine (une revue trimestrielle de l’Agence française de développement) permet, comme l’indique son titre, de mieux comprendre l’un des groupes jihadistes les plus violents de la planète, l’un des plus hermétiques également : Boko Haram.
Le procès d’Ahmad Al-Mahdi, accusé de destruction de mausolées à Tombouctou pendant l’occupation jihadiste de 2012, reprend devant la CPI le 22 août. Mais en ce qui concerne les crimes les plus graves commis dans le nord du Mali – meurtres, viols, amputations, mariages forcés – l’impunité reste générale.
Il y a quelques semaines encore, Hama Foune Diallo était un inconnu à Bamako. Aujourd’hui, ce fils de berger se pose en héraut de la cause peule, et l’État pourrait bien s’appuyer sur lui.
Human Rights Watch (HRW) a publié jeudi un rapport accablant sur la torture au Burundi. Les autorités de Bujumbura continuent de démentir toutes les allégations de l’ONG.
Des jihadistes assurent agir en son nom, l’État le considère comme l’un de ses pires ennemis. Hamadoun Koufa est-il toujours en vie ? Enquête sur les traces de ce célèbre prêcheur, au grand pouvoir de fascination.
Un nouveau groupe politico-militaire vient de s’ajouter à la myriade de mouvances évoluant actuellement dans le centre du Mali. Son nom : l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ). Son fondateur et dirigeant, Oumar Aldjana, a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Exploitant la révolte sociale et les injustices qui visent la communauté peule, les groupes jihadistes recrutent désormais dans le centre du pays. Reportage exclusif dans cette zone abandonnée par l’État, où les attaques se succèdent et où plane l’ombre du prêcheur Hamadoun Koufa.
Le village de Tiofol Ngoradji, dans le centre du Mali, a été le théâtre samedi 11 juin de combats entre des factions engagées dans la lutte contre le jihadisme. Pour y voir plus clair, Jeune Afrique vous propose de passer en revue les groupes armés qui se disputent la région, tous bords confondus.
Attention, lecture explosive ! Lire le pamphlet de Houria Bouteldja, c’est s’imposer un violent combat de boxe imaginaire dans lequel les uppercuts se succèdent. C’est aussi se livrer à un douloureux dialogue intérieur avec une descendante des « damnés de la terre », laquelle convoque, pour illustrer son propos, des hommes qui, en leur temps, avaient eux aussi écrit avec des coups de poing : Césaire, Baldwin, Malcolm X, Genet…
Ancien chef d’état-major de l’armée comorienne arrivé au pouvoir par les armes en 1999 avant d’être élu au suffrage universel en 2002, Azali Assoumani a été réélu cette année, dix ans après avoir quitté la présidence et passé la main à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, l’un de ses plus féroces contempteurs.
Basé à Abidjan, Jean-Paul Sikeli est le secrétaire exécutif de la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (Copagen), un réseau d’associations, d’organisations non gouvernementales et de syndicats ouest-africains qui défendent une utilisation durable des ressources biologiques africaines et qui s’opposent à l’introduction des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans la sous-région. De passage à Ouagadougou, où il a participé aux « Rencontres internationales des résistances aux OGM » les 22, 23 et 24 avril, il en explique les raisons.
Les temps sont durs pour Monsanto au Burkina, qui a renoncé aux OGM. Mais l’UEMOA pourrait prochainement adopter un règlement très favorable au transgénique….
Que lui reproche-t-on ? Que peut-il rétorquer ? Et si, malgré tout, les députés décidaient de l’inculper ? Qu’en pense IBK ? L’ancien chef de l’État, renversé en mars 2012 et en exil à Dakar depuis, est menacé de poursuites pour « haute trahison ». Les députés sont divisés sur la question. Iront-ils jusqu’au bout ?
La nuit tombe sur le village de Koumbia. Réunis devant la mosquée, au bord de la Nationale 1, langue de bitume impeccable qui relie Ouagadougou à Bobo Dioulasso, une dizaine de paysans assis sur des nattes s’apitoient sur leur sort. Nous sommes dans le Houndé, au cœur de la « ceinture de coton » du Burkina Faso, et en pleine désillusion…
À Bujumbura, la peur a désormais un nom : la Documentation. En lien direct avec la présidence, ses agents jouent un rôle actif dans la répression et inquiètent jusqu’au siège des Nations unies.
Dans des campagnes depuis longtemps abandonnées par l’État, les milices d’autodéfense prolifèrent. Tour à tour policiers, juges et bourreaux, les Koglweogo font régner l’ordre aussi bien que la terreur.
Voici quelques mois, à Tunis, lors d’une réunion confidentielle consacrée au Sahel, un diplomate scandinave a, de sa voix monotone, lancé une petite bombe devant l’assemblée composée de diplomates comme lui, de militaires, de chercheurs et d’hommes de terrain venus de part et d’autre du désert.