Depuis le 11 mai se tient le procès d’une famille Corse, les Orsoni, dans le sud de la France. Une nouvelle fois, la Corsafrique est au centre des attentions.
Au Mali, le président français n’hésite plus à ordonner des assassinats ciblés contre les chefs jihadistes. Une « neutralisation » sans autre forme de procès.
Des chefs d’Etat étrangers, qui plus est des amis de la France, écoutés dans le cadre d’investigations judiciaires ? Voilà qui, d’un point de vue diplomatique, et même si ces investigations ne les visaient pas en premier lieu, est bien gênant. D’autant plus si ces écoutes téléphoniques finissent par être exposées sur la place publique, comme celles touchant les présidents du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, et du Gabon, Ali Bongo Ondimba.
On croyait tout savoir de la chute du président Diori, en 1974. Mais des archives encore confidentielles suggèrent que le putschiste Seyni Kountché a pris tout le monde de court. Y compris Paris.
C’est à Tasso, en Corse-du-Sud, que Michel Tomi recrutait les employés de ses casinos. En sens inverse, il a aussi importé un peu d’Afrique sur l’île, au grand dam des nationalistes.
Après 27 années d’exil, Mariam Sankara revient au Burkina Faso le 14 mai avec l’espoir que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de son époux, en 1987. À la veille de ce retour historique, elle s’est confiée à « Jeune Afrique ». Interview.
De l’île au continent – comme des affaires à la politique -, il n’y a qu’un pas, que les Corses ont très tôt franchi. Mais après s’être taillé un royaume en Afrique, le réseau voit son étoile pâlir : les parrains sont morts, les présidents ont changé, les juges français enquêtent. Voyage au coeur de la machine… à sous.
C’est un ami intime de certains présidents africains, et la justice française s’intéresse de près à ses affaires. « Vrai truand » pour les uns, « homme de bien » pour d’autres, Michel Tomi a fait fortune dans les casinos et les salles de jeux. Nous l’avons rencontré.
Même après vingt-huit ans de mandat, le président de la Confédération africaine de football ne cède pas un pouce de terrain. De la CAN 2017 au comité exécutif de la Fifa, aucune décision ne lui échappe.
Peut-être a-t-on crié victoire un peu vite : il ne suffit pas de couper quelques têtes pour éradiquer la menace jihadiste. Soldats français et Casques bleus l’apprennent à leurs dépens.
La grande majorité des salariés de la filiale nigérienne d’Areva ont pris connaissance de la situation délicate de l’entreprise, marquée par d’importantes pertes en 2014. Dans une lettre, signée du directeur général, ils ont également appris leur licenciement.
Le groupe islamiste agit-il en ordre dispersé ou suivant une véritable stratégie militaire ? De batailles en massacres, son organisation se dévoile peu à peu.
Les dirigeants de Boko Haram rêveraient-ils de faire revivre le califat de Sokoto, établi au XIXe siècle et disparu au moment de la colonisation britannique ? Leurs intentions ne sont pas claires.
Incapable de tenir le septentrion, l’armée a déserté les villes de la zone et a laissé milices et trafiquants faire régner leur loi. Une multiplication d’acteurs qui complique les négociations entre les partisans d’un pays unifié et les irrédentistes.
Au lendemain des violences anti-« Charlie Hebdo », le gouvernement nigérien accuse l’opposition. Entre les deux, le dialogue est rompu. Et cela risque de durer jusqu’à la présidentielle, en 2016…
À Tabankort, où ils s’interposaient entre groupes loyalistes et rebelles, les soldats de l’ONU ont fini par tirer sur ces derniers. Puis, à Gao, sur des manifestants qui s’en prenaient à leur camp. Sont-ils dépassés ?
François Hollande vient de le réaffirmer en conférence de presse, jeudi 5 janvier : en matière de lutte contre le terrorisme international, « la France prendra ses responsabilité, mais pas partout ». En Afrique, en tout cas, l’Hexagone reste l’un des rares pays occidentaux à disposer de forces permanentes. Cependant, les missions ont évolué, et les postes avancés supplantent les bases d’antan. Enquête.
Pour les militaires français, qui le traquent depuis deux ans, il est l’homme à abattre. Pleins feux sur le doyen – et le plus insaisissable – des jihadistes algériens.
Le monstre grandit aux confins du Nigeria. Villes et villages tombent les uns après les autres, toujours dans le sang, et personne ne paraît en mesure d’arrêter les islamistes armés. Ni le Cameroun, ni le Tchad, ni le Niger ne sont plus à l’abri.
Les femmes puissantes sont de plus en plus nombreuses sur le continent. Voici notre sélection – forcément subjective – des 50 Africaines les plus influentes au monde.
Qui sera président du Burkina Faso dans un an ? La chute de Blaise Compaoré aura-t-elle un effet au Togo ? Quel sera l’impact de Boko Haram sur le vote des Nigérians ? Qui affrontera Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire ? 2015, année d’espoir, année à risque.
Suite à notre sondage sur l’Africain de l’année, vous avez plébiscité les « hommes intègres », tombeurs de Blaise Compaoré. Signe que l’aspiration à plus de démocratie traverse l’ensemble du continent.
La plupart des jeunes camerounais n’ont jamais connu d’autre président que Paul Biya. Hommes ou femmes, ils ont moins de vingt ans, mais sont gouvernés par des vieux. Un cocktail explosif, sur fond de chômage galopant.
Le gouvernement de transition ne fait pas dans la demi-mesure : deux partis liés à l’ancien régime, dont le CDP de Blaise Compaoré, ont été suspendus pour cause d’activisme.
Alarmés par la dégradation de la situation dans l’ex-Jamahiriya, dont ils rendent les Occidentaux responsables, trois chefs d’État africains ont profité du forum sur la sécurité organisé à Dakar pour réclamer une intervention armée de la communauté internationale. À leur tête, le Tchadien Idriss Déby Itno.
Ils s’appellent Mariam, Philippe, Auguste, Florence, Pascal, Valentin ou Odile… Tous font partie des proches de Thomas Sankara, assassiné en 1987 et dont on vient de fêter l’anniversaire de la naissance, le 21 décembre. Qui sont-ils, où vivent-ils ? J.A. a reconstitué l’arbre généalogique de la famille.
Très critiqué dans son pays pour avoir ordonné la libération de quatre jihadistes afin d’obtenir celle de l’otage français Serge Lazarevic le 9 décembre, Ibrahim Boubacar Keïta s’est expliqué le 16 décembre à Dakar, à l’occasion de la cérémonie de clôture du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique.
Des acteurs du drame de la mise à mort de Thomas Sankara et de ses camarades, seul le commanditaire du meurtre demeure inconnu. Mais tous les regards se tournent vers l’ancien frère d’armes, Blaise Compaoré.