Le mythe est intact, mais l’Histoire reste à écrire. Vingt-sept ans après, les tombeurs de Blaise Compaoré s’apprêtent à rouvrir le dossier explosif de l’assassinat de l’ancien président. Reste à savoir s’ils auront le courage d’aller jusqu’au bout.
Un deuxième assassinat entache l’ère Compaoré au Burkina : celui du directeur de « L’Indépendant », Norbert Zongo, qui enquêtait sur un homicide impliquant François, le frère du président. C’était il y a tout juste seize ans, le 13 décembre 1998.
Il aura fallu du temps. Vingt-quatre ans après la chute de Habré, ses anciens sbires doivent répondre de leurs crimes à N’Djamena. Plus que la police politique, la tristement célèbre DDS, c’est tout un système qui passe en jugement au Tchad.
La famille Sankara n’a jamais été réunie depuis l’assassinat du père de la révolution burkinabè, en 1987. Aujourd’hui, après la chute de Blaise Compaoré, l’espoir renaît.
Tous deux originaires du nord du Cameroun, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, et vice-Premier ministre Amadou Ali se livrent une âpre bataille pour la succession de Paul Biya.
C’est un conflit bâtard, contre un ennemi qui se joue des frontières et qui a fait de l’Extrême-Nord sa base arrière. Personne ne sait même quand il a commencé. L’État camerounais a fini par se donner les moyens de riposter. Pas question d’être le maillon faible dans la lutte contre Boko Haram.
Clément Abaïfouta est le président de l’Association des victimes des crimes du régime de Hissène Habré. Lui-même victime de l’ancien régime, il assiste au procès des responsables qui s’est ouvert le 14 novembre à N’Djamena. Entretien.
Moustapha Chafi ne se mêlait pas de politique intérieure, mais ce conseiller de l’ombre a perdu, le 31 octobre, son principal protecteur en la personne de Blaise Compaoré.
Peut-être le puissant général Diendéré tire-t-il des ficelles en coulisses. Mais le 31 octobre, c’est bien le lieutenant-colonel Zida qui a remplacé Compaoré au sommet de l’État, avant d’être nommé Premier ministre par le président de la transition, Michel Kafando.
Au Burkina Faso, il aura suffi de trois jours pour que Blaise Compaoré soit poussé à la démission par le peuple, le 31 octobre 2014. Récit, heure par heure, de la chute de l’ex-président burkinabè.
François, le frère, la belle-mère de ce dernier, Alizéta Ouédraogo, et quelques autres membres du clan Campaoré cristallisent à eux seuls toutes les crispations d’une population excédée.
Gilbert Diendéré. L’ancien chef d’état-major particulier de l’ex-président Compaoré est la mémoire du régime déchu, l’homme de l’ombre depuis plus d’un quart de siècle. Enquête sur un soldat qui sait tout, mais ne dira rien… Un portrait paru en janvier 2013 dans J.A. n° 2711.
Le 31 octobre 2014, Blaise Compaoré démissionnait et quittait Ouagadougou. Après avoir pris la direction de Pô, son fief, il était ensuite transporté dans un appareil français, direction la Côte d’Ivoire.
Ses adversaires, qui le soupçonnaient de vouloir modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat, pensaient qu’il allait recourir à un référendum. Le président préfère la voie parlementaire, quitte à négocier avec des alliés compréhensifs…
Rarement mission onusienne aura autant été prise pour cible. Dans le Nord, les soldats de la Minusma sont seuls et en première ligne. Mines, tirs de roquettes et attentats ont déjà fait 31 morts.
Se dirige-t-on vers un référendum au Burkina Faso, comme l’annoncent les partisans de Blaise Compaoré depuis le 21 octobre et, à leur suite, les médias ? Il semble que non. Du moins pas si le plan A du président burkinabé, que son entourage prend soin de ne pas divulguer, fonctionne. Explications.
Il n’y a pas que la Chine et l’Inde dans la vie ! Arvin Boolell, le ministre mauricien des Affaires étrangères, compte dynamiser les échanges commerciaux de l’île avec le reste du continent. Explications.
Jean-Claude Duvalier, alias Baby Doc, a définitivement quitté la scène le 4 octobre. Destination : l’enfer. Honni partout dans le monde, l’ex-dictateur a failli avoir droit à des obsèques nationales.
De la Mauritanie à Djibouti, leur présence ne fait plus grincer des dents. Américains, Français ou Britanniques, on se les arrache au nom de la lutte contre le terrorisme. Résultat : les soldats étrangers n’ont sans doute jamais été aussi nombreux en Afrique depuis les indépendances.
Certes, le dialogue intermalien a repris. Mais la puissance militaire et les intentions du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad, proche d’Ansar Eddine, suscitent l’inquiétude.
Certains louent sa lutte anticorruption et sa fermeté à l’égard des anciens putschistes. D’autres déplorent l’aggravation de la situation sécuritaire dans le Nord et son indécision. Mais au bout d’un an de pouvoir, c’est sûr : l’état de grâce est fini.
Alors que le monde entier a les yeux rivés sur l’État islamique, la Libye est progressivement devenue une sorte de hub où les groupes terroristes de la région viennent s’approvisionner en armes et se réorganiser.
Après s’être affrontés des années durant, le Premier ministre et le chef de l’opposition devraient s’allier en vue des élections de 2015. Le but de leurs entrevues parfois secrètes : se partager le pouvoir.
Jean, Nfumu, Lopes, L’Estrac, Buyoya… Qui sera le prochain secrétaire général de l’organisation ? Entre désaccords africains et hésitations françaises, le suspense reste entier.