Près de soixante ans après l’indépendance, quatre ouvrages retracent la trajectoire des vaincus de la guerre d’Algérie. Aujourd’hui encore, leur histoire modèle le présent.
Près d’un an après la disparition de Pierre Péan, la publication de ses « Mémoires impubliables » nous plonge dans les coulisses de ses enquêtes, souvent sulfureuses.
Annoncée par Emmanuel Macron en septembre 2018, l’ouverture d’une centaine d’archives sur les « disparus » de la guerre d’Algérie a été publiée au Journal officiel français le 12 avril, en toute discrétion.
Alors que sévit la pandémie de Covid-19, la cité tunisienne a tenu à maintenir son Gabès Cinéma Fen. Elle a ainsi organisé le premier festival virtuel du monde arabe, autour d’une sélection de films aussi originale qu’audacieuse.
C’est une grande figure du septième art africain et antillais qui vient de s’éteindre, à l’âge de 73 ans. À la fois journaliste, écrivaine et réalisatrice, Osange Silou-Kieffer n’a eu de cesse de défendre ces cinémas souvent peu valorisés.
« Kongo », d’Hadrien La Vapeur et de Corto Vaclav, suit au jour le jour le travail de l’apôtre Médard, guérisseur-exorciste de la confrérie des Ngunzas.
Adapté d’une nouvelle d’Hammour Ziada, « Tu mourras à 20 ans » relate l’existence de Muzamil, condamné à une mort précoce par des croyances archaïques. Très remarqué, ce premier long-métrage du cinéaste soudanais Amjad Abu Alala a notamment été primé à la dernière Mostra de Venise.
Avec « Algérie, la nouvelle indépendance », le chercheur français dissèque le mouvement de contestation actuel en le mettant en perspective. Et se montre, sur le long terme, résolument optimiste.
Peut-on filmer la guerre d’Algérie sans le moindre parti pris ? L’option retenue par Abdel Raouf Dafri pour sa première réalisation dépeint avant tout une « guerre sale », sans héros à qui s’identifier, ce qui s’avère être un choix périlleux.
Le Festival de Cannes a frappé un grand coup en désignant le réalisateur américain Spike Lee comme prochain président du jury. Il sera ainsi le premier Noir à occuper cette fonction. Une première dont il faut se féliciter, mais qui vient bien tard et qui paraît quelque peu opportuniste. À moins que Spike Lee ne fournisse la preuve du contraire.
Le jeune réalisateur marocain Alaa Eddine Aljem signe, avec son long métrage « Le Miracle du saint inconnu » sorti le 1er janvier en France, un premier film misant sur le burlesque, très attachant et réjouissant.
Difficile de se moquer des clichés… sans tomber dedans. En voulant pasticher l’émission de télévision française « Rendez-vous en terre inconnue », le film « Rendez-vous chez les Malawas » perpétue les a priori sur une Afrique étrange et dangereuse dans laquelle les Africains restent globalement cantonnés à des rôles de figuration.
Avec un documentaire fascinant, Suhaib Gasmelbari suit quatre pionniers d’un cinéma que la dictature a contraints au silence et à l’exil, quand elle ne les a pas jetés en prison.
Avec « It Must Be Heaven », délicatement absurde, le réalisateur Elia Suleiman montre qu’il est possible de traiter des sujets les plus graves avec humour et légèreté.
Avec « Terminal Sud », le réalisateur algérien Rabah Ameur-Zaïmeche décrit les dérives d’un système autoritaire et militarisé, dans un pays qui pourrait être l’Algérie.
Le documentaire « Le char et l’olivier, une autre histoire de la Palestine », en salles à partir de ce mercredi 6 novembre, raconte l’origine des territoires palestiniens à travers des entretiens avec des historiens, diplomates et experts internationaux. Un éclairage intéressant malgré l’absence de contre-arguments.
À 41 ans, la réalisatrice franco-algérienne signe son premier long-métrage. Projeté en mai au Festival de Cannes et sorti le 9 octobre en France, « Papicha » a déjà été repéré par l’Académie des oscars.
« Atlantique », de Mati Diop, a été sélectionné pour représenter le Sénégal aux Oscars. Avec son premier long-métrage, la réalisatrice franco-sénégalaise livre une œuvre puissante, enracinée dans les paysages et les traumas africains. Le film sort dans les salles le mercredi 2 octobre.