Le chef de l’État intérimaire Abdelkader Bensalah a procédé ces derniers jours à un nombre inédit de limogeages de hauts responsables considérés comme un encombrant héritage du règne du président sortant Abdelaziz Bouteflika, tandis que la justice s’est saisie de plusieurs affaires de corruption. Une opération « mains propres » qui peine à convaincre.
Alors que son congrès extraordinaire vient d’être reporté sine die, le Front de libération nationale (FLN) est rongé par de graves divisions et rejeté par les manifestants. Deux camps s’y opposent : l’un favorable au coordinateur général Mouad Bouchareb, l’autre réclamant l’élection d’une nouvelle direction. Analyse.
Le Parlement algérien a officiellement confié mardi la présidence de la République au président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour un intérim de quatre-vingt-dix jours maximum. Portrait d’un fidèle de l’ex-président Bouteflika, pur produit du « système » dénoncé par la rue, à la tête du sénat depuis près de dix-sept ans.
Dans un communiqué diffusé ce mercredi, le Rassemblement national démocratique (RND) a désavoué son porte-parole Seddik Chihab. Ce dernier avait déclaré la veille que le soutien de son parti à la candidature de Bouteflika à un cinquième mandat était une erreur au vu de son état de santé.
Entamées dimanche 17 mars, les consultations pour la formation d’un gouvernement « de compétences nationales et de large ouverture », annoncée la semaine dernière par le président Bouteflika, comptabilisent déjà plusieurs refus de participation. Explications.
Charismatique, engagé, respecté, l’avocat et militant des droits de l’homme Mustapha Bouchachi s’est imposé comme l’une des figures emblématiques des marches populaires réclamant la fin du régime d’Abdelaziz Bouteflika. Portrait.
Aussitôt annoncées, les mesures prises lundi soir par le président Bouteflika – report de l’élection présidentielle, renoncement à un cinquième mandat, nomination d’un nouveau gouvernement – ont été spontanément dénoncées par l’opposition et applaudies par les partis de l’Alliance présidentielle.
À mesure que monte la contestation populaire contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, la liste des démissions et défections dans les rangs des pro-pouvoir s’allonge, que ce soit au sein des partis du FLN et du RND, à l’Assemblée nationale ou encore parmi les membres du patronat et du syndicat UGTA.
La série de manifestations contre le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika ne semble pas avoir dérouté le chef de l’État, qui a assuré rester candidat à la prochaine présidentielle et qui bénéficie du soutien de nombreux politiques.
18 leaders de partis et personnalités politiques ont participé, mercredi 20 février à Alger, à la rencontre de l’opposition initiée par Abdallah Djaballah (FJD). Au bout de plus de quatre de heures de débat, les protagonistes n’ont réussi à trancher ni sur l’option d’une candidature unique face à celle du président Bouteflika, ni sur celle d’un boycott collectif du scrutin. Coulisses.
Le chef de l’État a nommé, dimanche 10 février, son conseiller spécial à la Présidence Tayeb Belaïz à la tête du Conseil constitutionnel, en remplacement de Mourad Medelci, décédé des suites d’une longue maladie. Un poste stratégique, à la veille de l’élection présidentielle.
Après l’officialisation dimanche 10 février de sa candidature à l’élection présidentielle du 18 avril, le chef de l’État sortant s’est entouré d’une équipe de fidèles dirigée par son ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, afin de vanter ses réalisations et de promettre des réformes. Les détails.
Les promesses d’Abdelaziz Bouteflika, candidat à sa propre succession lors du scrutin présidentiel d’avril prochain, de mener des réformes sur tous les plans et d’organiser une conférence nationale pour ressouder le pays, ne sont pour les candidats et partis de l’opposition qu’un leurre pour faire accepter l’idée d’un cinquième mandat.
Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a entamé lundi 4 février une série de consultations en vue de présenter une candidature commune au prochain scrutin présidentiel. Objectif : rallier à l’idée Ali Benflis, le général Ali Ghediri et l’islamiste Abderrazak Makri. Un défi qui ne s’annonce pas du tout gagné.
Contrairement à sa précédente candidature, qu’il avait déclaré à la veille de l’expiration du délai réglementaire, plusieurs sources ont certifié à Jeune Afrique que l’annonce officielle d’un cinquième mandat de l’actuel chef de l’État algérien, Abdelaziz Bouteflika, est imminente. Sauf imprévu lié à son état de santé.
Sans attendre le 4 mars, date limite du dépôt des candidatures, pour être fixé sur la décision de l’actuel président de la République de briguer ou non un cinquième mandat, le front du boycott du scrutin présidentiel du 18 avril s’élargit considérablement.
La première séance plénière du Conseil de la nation renouvelé de moitié aurait dû avoir lieu le 8 janvier, soit le dixième jour suivant la date du vote des grands électeurs, comme le prévoit le règlement intérieur de l’institution. Cela n’a pas été le cas, en raison de divers retards accumulés dans la désignation des nouveaux sénateurs.
Les commissions rogatoires délivrées en juin dernier au Brésil et en Espagne, dans le cadre de la saisie historique de 701 kg de cocaïne au port d’Oran, ont transmis, en novembre dernier, leurs conclusions aux autorités algériennes. Mais celles-ci n’ont pas encore été mises à disposition du juge d’instruction, a appris Jeune Afrique de plusieurs sources judiciaires.
Réclamant une revalorisation de leur statut et de leurs avantages, les imams menacent d’organiser, dans les prochains jours, un rassemblement national sous le slogan « turbans blancs en mouvement ». Un appel à la mobilisation qui a fait réagir le ministre des Affaires religieuses, accusant des « forces obscures » de vouloir « parasiter un dialogue constructif ».
Quatre ans après son bannissement du Front de libération nationale (FLN), l’ancien chef du gouvernement a été reçu, mardi 4 décembre en fin d’après-midi, par le coordinateur du parti Mouad Bouchareb. Un retour sur le devant de la scène très significatif, à quelques mois du scrutin présidentiel.
Le chef de l’État et président du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Bouteflika, a nommé dimanche 25 novembre le président de l’Assemblée nationale coordinateur de l’instance dirigeante du parti. Une marque de confiance importante, à moins de cinq mois de l’élection présidentielle.
En l’absence de l’ensemble des représentants de l’opposition, les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont élu, mercredi 24 octobre en fin de matinée, le remplaçant du président Saïd Bouhadja, destitué après plusieurs semaines d’imbroglio politique.
Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a pris clairement position contre le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, dans le conflit qui l’oppose à la majorité parlementaire.
L’imbroglio continue autour de la vraie fausse démission du président de l’Assemblée populaire nationale (APN) algérienne, malgré les démentis de ce dernier et des dispositions réglementaires pas si souples.
Si Saïd Bouhadja dément dans les médias toute démission de l’Assemblée populaire nationale (APN), des sources assurent à Jeune Afrique que son sort est désormais scellé.
Révélant être atteint d’un cancer, Abdelmadjid Sidi Saïd a laissé entendre le 16 septembre qu’il pourrait quitter l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), qu’il dirige depuis 1997, à l’issue du prochain congrès prévu au cours de l’année 2019.
Les autorités sanitaires algériennes veulent-elles cacher l’apparition d’un nouveau foyer de choléra à Oran ? Les informations contradictoires émanant d’un côté des médecins du service infectieux et d’un autre de la tutelle le laissent supposer.
L’appel de Abderrazak Makri, président du Mouvement pour la société et la paix (MSP), à une « transition politique » post-Bouteflika menée sous l’égide de l’armée a reçu une fin de non recevoir. Ahmed Gaïd Salah, chef de l’état-major de l’armée algérienne, l’a assuré : « L’armée reçoit ses ordres du président ».
Mis en cause dans l’affaire de la saisie de cocaïne au port d’Oran, en mai dernier, deux juges ont été révoqués et un conseil de discipline devrait être mis en place rapidement pour examiner les dossiers d’autres juges, dont certains sont déjà placés sous contrôle judiciaire.
Après l’affaire de la cocaïne saisie fin mai au port d’Oran, l’homme d’affaires Kamel Chikhi est cité dans une nouvelle enquête judiciaire, cette fois pour corruption de magistrats. Au total, 28 magistrats et deux cadres supérieurs du ministère de la Justice sont visés par les investigations en cours.