Kinshasa accueillera en juillet 2025 le 22e forum de l’African Growth and Opportunities Act. Une véritable aubaine pour la République démocratique du Congo, même si les défis à surmonter pour en profiter pleinement restent nombreux.
Avec ses 12 millions d’habitants, la capitale est confrontée depuis longtemps à d’insolubles problèmes de gestion des déchets. Un casse-tête que les récentes élections ne résoudront sans doute pas, malgré les promesses en la matière faites par l’ensemble des candidats pendant la campagne.
Soudan, Libye, Mali, Centrafrique, Mozambique… La liste des pays africains bénéficiant des services des mercenaires d’Evgueni Prigojine ne cesse de s’allonger. La brève insurrection de Wagner en Russie devrait pourtant leur servir d’avertissement.
Il était censé rassurer les Congolais sur la tenue des élections présidentielle et législatives à la fin de 2023. Lancé le 24 décembre dernier, l’enrôlement éclair des électeurs révèle plutôt de nombreux dysfonctionnements et alimente le doute sur le respect du calendrier électoral.
L’avenir politique du président congolais pourrait se jouer sur le front opposant son armée aux rebelles du M23, qu’il estime soutenus par Kigali. Une victoire ferait certainement grimper sa cote de popularité.
Le président Félix Tshisekedi veut persuader les entreprises minières étrangères de remettre à plat les contrats conclus sous Joseph Kabila. Pour remporter le bras de fer qui s’annonce, il devra aussi convaincre ses propres amis politiques, souvent partis prenantes dans des joint ventures, du bien fondé de sa démarche.
Alors que plusieurs responsables politiques sont rattrapés par la justice congolaise pour de nouveaux faits de corruption, il est temps que le pays se dote d’une loi pour préserver les divulgations internes et publiques.
Félix Tshisekedi a pris un risque calculé avant de s’engager dans un bras de fer ouvert avec son prédécesseur, Joseph Kabila. Une stratégie inspirée de la « tactique bayésienne » qui consiste à soupeser les risques et les gains potentiels de chacun des scénarios.
Face aux dissensions au sein de la coalition Cach-FCC, le président congolais mène des consultations pour inverser le rapport de force en sa faveur. Mais il est difficile de savoir s’il y parviendra.
Les multinationales Apple, Microsoft, Google, Dell et Tesla ont soumis une requête contre la plainte les accusant de bénéficier du travail des enfants dans les mines de cobalt en RDC. Ils ne peuvent pourtant pas nier leur implication.
La condamnation de Vital Kamerhe, ancien allié du président Tshisekedi, est un signal fort, mais la RDC aurait besoin d’un véritable arsenal législatif pour défendre ceux qui osent dénoncer les actes délictueux.
Selon Roger-Claude Liwanga, chercheur à l’université Harvard, les États africains pourraient un jour être poursuivis en justice par leurs propres populations s’ils s’avéraient incapables d’apporter une réponse à l’épidémie de Covid-19.
Les autorités congolaises ont pris la bonne décision en décrétant l’état d’urgence et en décidant d’isoler Kinshasa pour éviter la propagation du Covid-19. Elles savent à quel point il sera difficile de faire appliquer convenablement les règles de distanciation sociale dans une ville où plusieurs millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire.
En faisant le choix de s’allier avec Joseph Kabila, le président congolais fait la preuve d’une certaine rationalité, ne serait-ce que parce qu’il a besoin d’un partenaire disposant d’une majorité parlementaire pour réaliser certaines de ses promesses de campagne.
Le 24 janvier, la RDC célébrait sa première passation de pouvoir pacifique entre deux présidents. Pendant que certains saluent un moment historique dans ce pays habitué aux rébellions et aux coups d’État, d’autres scrutent la stratégie du sortant, Joseph Kabila, qui, s’il a transmis le flambeau à Félix Tshisekedi, demeure le maître du jeu politique.