Conflit avec le M23, remaniement de son gouvernement, gestion de ses alliés… Après une campagne clivante mais victorieuse, le président congolais va devoir s’atteler à plusieurs chantiers urgents.
Envoyé en RDC par Emmanuel Macron pour représenter la France à l’investiture de Félix Tshisekedi le 20 janvier, Jérémie Robert a profité de sa présence à Kinshasa pour multiplier les rencontres avec la classe politique congolaise.
Des premiers contingents ont été déployés depuis fin décembre, mais le nombre exact de soldats présents dans l’Est, leur mission et leurs moyens demeurent flous. Kinshasa affirme que leur mandat sera offensif.
Il y a 23 ans jour pour jour, Laurent-Désiré Kabila était assassiné dans son bureau. Un homme sera condamné pour ce crime, bien qu’il ait toujours clamé son innocence : Eddy Kapend, l’ex-aide de camp du président congolais. JA l’avait rencontré, début 2022, un an après sa libération.
Félix Tshisekedi sera investi le 20 janvier au stade des Martyrs, à Kinshasa. En coulisses, les préparatifs de la cérémonie s’accélèrent et plusieurs chefs d’État ont déjà confirmé leur venue.
Sur fond d’accusations de soutien à un groupe armé dans l’est de la RDC, le Burundi a annoncé la fermeture de sa frontière avec son voisin rwandais. Kigali et Gitega avaient pourtant entamé en 2021 un début de rapprochement. Explications.
La commission électorale, qui n’a toujours pas annoncé les résultats des législatives, a invalidé 82 candidats pour corruption et fraude. Au risque de relancer le débat sur l’intégrité du processus électoral, dont l’opposition réclame l’annulation.
Dans leur rapport rendu public le 3 janvier, les experts onusiens reviennent en détail sur la crise dans l’Est congolais. Réaffirmant que le Rwanda soutient les rebelles du M23, ils évoquent aussi la coopération entre les armées congolaise et burundaise et l’appui logistique des FARDC aux groupes armés.
Les résultats provisoires annoncés le 31 décembre par la Ceni confirment la victoire du président sortant. Face à lui, l’opposition demande l’annulation du scrutin et appelle la population à protester.
Dans leur déclaration préliminaire, la Cenco et l’ECC ont affirmé avoir constaté qu’un candidat s’était « largement démarqué » à ce stade, tout en soulignant des irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats à certains endroits.
La marche organisée notamment par Martin Fayulu a viré à l’affrontement avec les forces de l’ordre avant même d’avoir commencé. L’opposition congolaise semble encore en quête d’une stratégie commune.
Alors qu’une poignée de bureaux votaient encore le 25 décembre, la Ceni poursuit l’annonce des résultats partiels. Elle a beau continuer à défendre l’intégrité du processus, l’opposition en demande l’annulation et appelle à manifester le 27 décembre.
Alors que la commission électorale a commencé à annoncer les premières tendances, les adversaires de Félix Tshisekedi se cherchent une stratégie. Certains opposants, dont Fayulu et Mukwege, ont annoncé la tenue d’une première manifestation le 27 décembre.
Après une journée marquée de nombreux couacs logistiques, les élections se poursuivent dans certains bureaux ce 21 décembre. Alors que l’opposition gronde, la commission électorale est engagée dans une nouvelle course contre la montre.
À l’issue d’une journée marquée par de nombreux retards et problèmes logistiques, la commission électorale a annoncé la prolongation des opérations de vote jusqu’au 21 décembre dans les bureaux qui n’ont pas pu ouvrir. L’opposition dénonce « un chaos électoral ».
La Cenco et l’ECC, deux des plus puissantes organisations religieuses du Congo, déploient ce mercredi plus de 25 000 observateurs à travers le pays et entendent mener un décompte parallèle des voix. Au risque de crisper la commission électorale et les autorités congolaises.
Dans de nombreux bureaux de vote, les opérations censées débuter à 6 heures du matin ce mercredi 20 décembre ont tardé à démarrer. Un scénario qui avait été envisagé dès hier par le président de la commission électorale, Denis Kadima, et que l’opposition et les Églises dénoncent.
Ce mercredi 20 décembre, la RDC doit élire son président ainsi que ses députés et ses conseillers communaux. Au total, près de 44 millions d’électeurs sont attendus aux urnes dans un contexte tendu. Malgré des craintes récurrentes en matière de logistique électorale, la Ceni assure être prête.
La RDC clôture, le 18 décembre, la campagne électorale. Du Kongo-Central à Lubumbashi en passant par Kinshasa, Félix Tshisekedi et ses principaux adversaires abattent leurs ultimes cartes. Entre incertitudes logistiques liées au scrutin et crispations pré-électorales, récit d’une fin de campagne délicate.
Selon les informations de Jeune Afrique, Kinshasa a rappelé ses ambassadeurs à Nairobi ainsi qu’auprès de l’EAC, à quelques jours de la présidentielle du 20 décembre.
Étrillant le bilan du président sortant, l’ancien gouverneur du Katanga, candidat à la présidentielle du 20 décembre, insiste sur le respect du calendrier électoral. Et nie avoir possédé un passeport zambien, ainsi que le lui reprochent ses adversaires.
La trêve de 72 heures, annoncée le 11 décembre par Washington, semble se poursuivre pour le moment. Alors que les combats entre le mouvement rebelle et l’armée congolaise se rapprochaient de Goma ces derniers jours, les discussions se sont intensifiées en coulisses pour tenter de faire baisser la tension.
À une semaine du scrutin, la commission électorale peine encore à déployer l’ensemble du matériel dans les différents bureaux de vote, faute de moyens aériens. Face à l’urgence, le gouvernement a sollicité un appui supplémentaire de la mission onusienne.
Poussée vers la sortie par Kinshasa, la mission onusienne vit probablement son dernier processus électoral en RDC. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se pencher, le 11 décembre, sur le plan de désengagement qu’elle a signé avec le gouvernement et que Jeune Afrique a pu consulter.
Alors que les premiers contingents kényans ont déjà commencé à quitter l’Est congolais, le calendrier de retrait des autres troupes était au cœur d’une réunion des chefs d’état-major, dont « Jeune Afrique » a consulté le compte-rendu.
Difficultés de financement, déploiement des machines à voter, contraintes sécuritaires… À quinze jours de l’échéance, « Jeune Afrique » fait le point sur les embûches qui se dressent encore sur le chemin des élections.
Pendant cinq ans, il n’aura cessé de maintenir une ligne dure vis-à-vis de Félix Tshisekedi, allant jusqu’à mettre sur la table un possible boycott du scrutin avant, finalement, de déposer sa candidature. Au risque de se fragiliser ?
À 17 jours de l’élection présidentielle, le patron du parti Envol a annoncé le retrait de sa candidature et son ralliement à l’ex-gouverneur du Katanga.
Prix Nobel de la paix en 2018, le gynécologue n’en reste pas moins un débutant sur la scène politique. Il s’est entouré de soutiens de longue date et d’habitués de l’arène politique congolaise, mais aussi de novices issus de la société civile pour tenter de peser lors de ce scrutin.
À trois semaines des élections présidentielle et législatives, Bruxelles a officiellement annulé sa mission d’observation en RDC. Une décision qui vient ajouter à la confusion qui entoure le processus électoral, entré dans sa dernière ligne droite.