En RDC, où foi et politique entretiennent une relation plus étroite qu’ailleurs, des pentecôtistes jouent un rôle de premier plan dans l’entourage du chef de l’État. Et leur influence dépasse largement la sphère privée.
Tout puissant patron de la police sous la présidence de Pierre Nkurunziza, puis Premier ministre lorsque son successeur est arrivé au pouvoir, Alain-Guillaume Bunyoni est aujourd’hui poursuivi pour « atteinte à la sûreté de l’État ».
L’opposant multipliait déjà depuis plusieurs mois les contacts avec des officiels américains. Il s’est désormais attaché les services d’un cabinet de lobbying familier des dossiers africains pour plaider sa cause à Washington.
Une semaine après le départ de son commandant, poussé vers la sortie par Kinshasa, l’EACRF, qui attend toujours le renouvellement de son mandat, voit son avenir devenir de plus en plus incertain.
S’il a choisi d’accepter le poste de ministre de la Défense que lui proposait Félix Tshisekedi, l’ancien chef de guerre congolais sait le pari risqué. D’autant qu’il n’a pas renoncé à ses ambitions. Il a juste accepté de patienter un peu…
Alors que le président rwandais déploie des troupes au Cabo Delgado depuis 2021 pour lutter contre les jihadistes, plusieurs entreprises liées à Crystal Ventures, le holding privé qui appartient à son parti, se sont installées au Mozambique. Elles misent notamment sur le développement du mégaprojet gazier de TotalEnergies à Afungi.
De la Centrafrique au Mozambique, deux pays où son armée est engagée, en passant par le Congo et le Bénin, le président rwandais multiplie depuis plus de deux ans les offensives business, entraînant dans son sillage Crystal Ventures, le bras financier de son parti. Premier volet de notre enquête.
Devenu un acteur économique incontournable au Rwanda, le holding, propriété du parti présidentiel, se développe désormais sur le continent, porté par les efforts diplomatiques déployés par Kigali. Plongée au cœur d’un groupe créé au lendemain du génocide et dont le fonctionnement reste encore très secret.
Le général kényan qui commandait la force régionale de la Commaunauté d’Afrique de l’Est (EARCF) a posé sa démission, le 27 avril. Kinshasa lui reproche son inaction face au M23, tandis qu’il dénonce des intimidations et pressions politiques dans un courrier au vitriol que Jeune Afrique a pu consulter.
Réunis à Lubumbashi mi-avril, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Matata Ponyo Mapon veulent présenter un front uni face à la majorité présidentielle. Mais ne se prononcent pas sur l’idée d’une candidature unique.
Accusée par Kinshasa d’inaction face à la rébellion du M23, la force de l’EAC attend toujours le renouvellement de son mandat. En parallèle, ses États membres – Kenya en tête – tentent d’obtenir des fonds pour soutenir leurs opérations.
Selon les informations de Jeune Afrique, le président congolais prépare actuellement son premier déplacement à Pékin. Entre coopération minière et sécuritaire, ce voyage est très stratégique.
En RDC, ces deux proches de Joseph Kabila, sous mesures restrictives de l’Union européenne depuis 2017, pourraient être formellement retirés de la liste des personnalités ciblées par Bruxelles. Explications.
Réunis loin des caméras, les têtes d’affiche de la prochaine élection présidentielle en RDC vont tenter de présenter un front uni à huit mois du scrutin. La première étape vers une candidature commune ?
Dans l’est du pays, des contingents étrangers continuent d’arriver et Paul Kagame s’est réjoui des « progrès » effectués. Mais du lieu de cantonnement des rebelles à leur éventuelle participation à des négociations, plusieurs questions restent encore à trancher.
L’opposition congolaise, qui dénonce des irrégularités dans le processus d’enregistrement des électeurs, demeure convaincue que le patron de la Ceni ne sera pas en mesure d’organiser les scrutins dans les délais. Lui continue d’assurer le contraire.
Chef d’orchestre des scrutins censés se tenir le 20 décembre 2023, le patron de la commission électorale assure qu’ils se tiendront dans les délais, et accuse certains de chercher à discréditer le processus.
Le président français avait manifesté l’ambition d’établir un « nouveau partenariat » avec le continent avant une visite de quatre jours en Afrique centrale. De Libreville à Kinshasa, en passant par Luanda et Brazzaville, ces « promesses » se sont-elles matérialisées sur le terrain ?
Attendu au tournant sur la question du M23, le président français a assuré que toutes les parties, y compris le M23 et le Rwanda, s’étaient engagées en faveur du cessez-le-feu prévu le 7 mars. Réticent à condamner explicitement Kigali, il a aussi brandi la menace de sanctions en cas de non respect du calendrier.
Ce vendredi 3 mars, en Angola, le président français a rencontré son homologue João Lourenço, pour parler coopération économique et diplomatique, avant de se rendre à Brazzaville pour une visite « mémorielle ». Récit d’une journée marathon.
Selon les informations de Jeune Afrique, le président centrafricain s’est entretenu, à sa demande, avec son homologue français en marge du One Forest Summit. Coulisses.
Le président français arrive la nuit prochaine à Kinshasa pour sa première visite dans le pays. La dernière étape de sa tournée africaine s’annonce à haut risque, alors qu’il est attendu au tournant sur la question du M23.
Tandis qu’Emmanuel Macron se trouve actuellement à Libreville, où il prend part au One Forest Summit, plusieurs de ses collaborateurs ont rencontré les principaux leaders de l’opposition, ainsi que des membres de la société civile.
Comme lors de la dernière présidentielle, les poids lourds de la politique congolaise se sont rués sur les firmes de lobbying de Washington en vue du scrutin prévu fin 2023. Et se livrent depuis des mois une guerre d’influence par procuration, comme le révèle le deuxième volet de notre enquête.
Comment les cabinets de lobbying américains sont-ils choisis ? Pourquoi sont-ils si souvent sollicités ? De Brian Ballard à Joseph Szlavik, ces onéreux intermédiaires permettent-ils réellement d’obtenir des résultats concrets ? Enquête.
Emmanuel Macron débute ce 1er mars une nouvelle tournée africaine qui le mènera à Libreville puis à Luanda, à Brazzaville et à Kinshasa. Un marathon de quatre étapes en quatre jours lors duquel le président français, qui assure avoir posé les bases « d’une autre voie », sera attendu sur plusieurs dossiers politiques sensibles.
Selon les informations de Jeune Afrique, le président rwandais sera bientôt l’invité de son homologue béninois à Cotonou. Dossiers économiques et militaires seront au cœur de cette rencontre.
Les chefs d’état-major de l’EAC s’étaient donné rendez-vous au Kenya, cinq jours après le sommet de Bujumbura et alors que les combats entre l’armée congolaise et le M23 se poursuivent, pour tenter de donner un second souffle à la force régionale.
En RDC, à l’approche du scrutin présidentiel de décembre, les (très nombreux) prétendants persisteront-ils à agir en solo ou joueront-ils la carte de la candidature unique ?
Alors qu’un nombre croissant d’entreprises françaises prospectent, à la faveur des bonnes relations entre Emmanuel Macron et Paul Kagame, pour s’implanter au Rwanda, une délégation de Bercy est attendue à Kigali, fin février.