Leurs réactions aux attentats du mois de janvier avaient pu paraître exagérément prudentes et ambiguës. Cette fois, leur condamnation des massacres jihadistes du 13 novembre est sans réserve.
Après l’attentat du 24 novembre visant la garde présidentielle, la stratégie des jihadistes apparaît clairement : s’attaquer à un État déjà affaibli par la révolution et les tiraillements partisans.
Renaissance du chemin de fer, construction de quartiers résidentiels, rénovation du patrimoine… L’État ne lésine pas sur les moyens pour rendre à la capitale son lustre d’antan et attirer les visiteurs.
Pourquoi la majorité des attentats perpétrés en Europe ces dernières années ont-ils été préparés dans les banlieues déshéritées du « plat pays », ce véritable hub de l’islamisme radical ? Tentative d’explication.
Exposé aux prédateurs sous un couvert végétal de plus en plus clairsemé, le francolin somali, symbole national, risque de disparaître. À moins que l’État ne préserve son écosystème.
Moins d’un an après sa victoire aux élections, le parti au pouvoir est le théâtre d’une impitoyable guerre de clans qui a tourné à l’avantage de Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président, et abouti à la marginalisation de Mohsen Marzouk, secrétaire général du mouvement. Récit.
Réputé pour son travail à la tête de l’Autorité des ports et zones franches, le président de l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti a une nouvelle mission : créer un gigantesque complexe logistique de 3 500 hectares.
Recep Tayyip Erdogan, John Kerry, Ban Ki-moon, Shinzo Abe… Les visiteurs de poids se bousculent au portillon djiboutien, soucieux de bénéficier de sa position stratégique.
En bisbille avec Dubaï, le pays semble lui préférer les investisseurs chinois. Au grand dam des Occidentaux, qui craignent de perdre leur influence et de voir d’importants chantiers leur échapper.
Un pays en paix, de solides soutiens étrangers, des projets d’infrastructures à tout-va… Ismaïl Omar Guelleh a beaucoup d’atouts en main pour le scrutin de 2016. L’opposition, revigorée, cherche encore son champion.
Alors que la sécurité des chefs d’État vire à l’obsession, les agents chargés de la garantir sont moins nombreux mais mieux formés et mieux équipés. Enquête sur ces hommes qui suivent nos présidents comme leur ombre.
L’alliance conclue entre les ennemis d’hier – modernistes de Nidaa Tounes et islamistes d’Ennahdha – augurait de lendemains meilleurs. Elle s’est finalement révélée source de blocage et d’immobilisme. Explication.
Le limogeage du ministre tunisien de la Justice, Mohamed Ben Aissa, annoncé dans l’après-midi de mardi, par un communiqué de la présidence du gouvernement, est tout sauf une surprise.
Voulu par le président Béji Caïd Essebsi, le projet de loi visant à accélérer les procédures contentieuses touchant les fonctionnaires et les hommes d’affaires soupçonnés de malversation sous l’ancien régime déchaîne les foudres de l’opposition. Qui crie au retour de l’impunité.
Trois ans après le viol de la jeune Myriam par des policiers lors d’un contrôle d’identité nocturne, à Tunis, c’est une nouvelle affaire de mœurs sordide qui vient ternir un peu plus le prestige des forces de l’ordre et de la justice tunisiennes.
Le monde arabe, qui représente à peine 5 % de la population mondiale, a « produit » 12,3 millions de réfugiés entre 1915 et 2015, soit près de 20 % du nombre total de déplacés.
Les chargés de communication de la ministre tunisienne de la Culture, Latifa Lakhdar, ont publié un communiqué de presse particulièrement incompréhensible : en fait, il s’agissait d’une simple traduction via Google d’un texte en arabe… Comment une telle bévue est-elle possible ? Explications.
Pour le patron du parti présidentiel, il faut en finir avec la recherche de la synthèse à tout prix et les tergiversations. Et faire preuve d’audace et de détermination, notamment sur le plan économique.
Ils ont occupé le devant de la scène entre la révolution et l’élection de Béji Caïd Essebsi. Si certains ont disparu du paysage politique, d’autres sont encore actifs, ou en embuscade. Portraits.
Adoptée à la quasi-unanimité, la nouvelle loi antiterroriste n’en est pas moins dénoncée par des ONG et par les partisans de Moncef Marzouki. Mais le débat est pollué par des arrière-pensées politiciennes.
Le petit sultanat ibadite s’est toujours tenu à distance des passions sunnite et chiite. Et a su ainsi se prémunir contre les haines confessionnelles qui déchirent la région.
Des cités populaires de la périphérie de Tunis aux régions défavorisées de l’intérieur, plongée dans les fiefs salafistes où se recrutent les candidats au jihad, sous le regard impuissant de leurs proches. Un reportage photo de Giulio Rimondi.
Le tueur de Sousse a agi seul. Et a eu le temps d’abattre 38 personnes avant que les forces de l’ordre arrivent sur place, au bout de quarante minutes. Fragilisé par des luttes de clans, le ministère de l’Intérieur doit-il remettre à plat toute son organisation ?
Après les attentats sanglants du Bardo et de Sousse, le doute n’est plus permis : la « daéshisation » de la jeunesse est désormais une réalité tragiquement palpable. Comment en est-on arrivé là ?
Habib Essid, le Premier ministre tunisien, est un homme seul. Discrédité par son manque de charisme et son indécision, il ne survit politiquement que par la grâce du président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui, l’ayant choisi, ne souhaite visiblement pas se déjuger.