Après le Nguon du peuple bamoun, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en décembre 2023, c’est au tour du Ngondo, le culte des oracles de l’eau des Sawa, d’être proposé. Une candidature camerounaise très politique, qui tient compte des équilibres régionaux.
Quelle place occupe l’économie culinaire dans les industries touristiques africaines ? Elle est presque insignifiante, regrette Teguia Bogni pour qui les États du continent gagneraient à miser aussi sur ce patrimoine pour rendre leur destination plus attractive.
L’alimentation est un redoutable moyen de pression et de chantage dans les relations internationales. L’Afrique a plus que jamais intérêt à tirer les leçons de cette stratégie utilisée par Moscou et Kiev, en misant sur la Zlecaf pour son autosuffisance alimentaire.
L’alimentation est un puissant instrument politique et géopolitique. Les actions menées peuvent servir de moyen de pression lors de revendications et s’avérer redoutables pour faire entendre sa voix.
Elles apparaissent régulièrement en queue de peloton dans les palmarès mondiaux. Trop souvent méconnues, peu mises en avant, elles doivent se réinventer pour conquérir les plus grandes tables du globe.
À l’heure de Facebook, Twitter, Instagram et autre Pinterest, Lomé peut, en pariant sur l’infinie richesse de ses créations gustatives et artistiques, assurer le rayonnement international de sa cuisine et en tirer le plus grand bénéfice. À condition que les professionnels du secteur prennent la mesure du rôle du design et de la photographie culinaires.
À coups d’invectives et de menaces diverses, deux groupes ethniques du Cameroun tentent de s’attribuer la paternité d’un mets qui s’est amplement popularisé au fil des décennies et se retrouve dans tous les foyers du pays.
Depuis une dizaine d’années, les professionnels des métiers de bouche s’intéressent de plus en plus aux recettes de « plats du Sud » parfois ancestraux.
Quel nom donner à ces spécialités à base de manioc, communes à plusieurs pays africains, mais qui sèment la discorde entre eux ? Définir leur spécificité et leur identité va bien au-delà du simple chauvinisme : cela favorise le dialogue entre les cultures.
Sorgho, millet, fonio, manioc… De nombreuses céréales ou légumineuses cultivées en Afrique pourraient permettre de se passer du blé russe ou ukrainien. Objectif : éviter les pénuries alimentaires, qui guettent le continent.
Maladies cardiovasculaires, désastre écologique… Cet oléagineux a mauvaise presse. Pour s’en prémunir, les industriels ont créé un label qui rend injustement suspectes nombre de spécialités culinaires du continent.
Les pays africains ont tout à gagner à faire reconnaître leurs productions agricoles les plus remarquables. L’enjeu n’est pas que culturel ou identitaire, il est économique.
Le Niger et le Cameroun tentent de s’attribuer la paternité de cette fameuse escalope de viande séchée popularisée par les Haoussas. Seule sa reconnaissance transnationale pourrait permettre de désamorcer la crise qui couve.
La biopiraterie est l’appropriation, sans consentement ni contrepartie, des connaissances et savoir-faire des peuples autochtones en rapport avec la biodiversité. Pour le chercheur Téguia Bogni, ce pillage de la culture et de la nature organisé par les multinationales doit être implacablement combattu.
Grâce au tièèbou dien, son plat le plus emblématique, le Sénégal étend son influence bien au-delà du continent. Un rôle d’ambassadeur en passe d’être reconnu par l’Unesco.