Dans deux semaines, les Sud-Africains sont appelés à élire leur président. Comme depuis 1994, la victoire semble assurée au parti au pouvoir, l’African National Congress, et son candidat Cyril Ramaphosa. Et comme depuis une quinzaine d’années déjà, c’est dans la rue que se noue la relation toute particulière que le mouvement de libération entretient avec ces partisans.
Alors que les opposants au président Jacob Zuma continuent de s’interroger sur la meilleure stratégie à suivre pour l’éloigner du pouvoir, un récent rapport co-écrit par des chercheurs sud-africains vient enrichir l’analyse des dérives du pouvoir par une nouvelle approche.
Une phrase écrit par Frantz Fanon en 1961 résume à elle seule la tension qui régnait la semaine dernière dans les amphithéâtres sud-africains : « Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».