Nommé à la place d’Othman Jerandi à la suite de l’affaire Bouraoui, le chef de la diplomatie tunisienne est un fidèle du président. Et ne rechigne pas à se montrer offensif quand il le juge nécessaire.
Au lendemain de l’arrestation nocturne du chef d’Ennahdha, l’opinion tunisienne se montre partagée. Si le chef des islamistes est peu apprécié, beaucoup craignent une offensive plus large contre les partis d’opposition à Kaïs Saïed.
Près d’un mois après l’arrestation très médiatisée de plusieurs personnalités, on ne sait toujours pas ce que la justice leur reproche. Ce qui alimente les rumeurs les plus folles…
Parce qu’elle a publiquement soutenu les manifestants et accusé le président de s’en prendre aux organisations représentatives des travailleurs, la responsable de la plus importante confédération syndicale européenne, Esther Lynch, a été expulsée de Tunisie. Un pas de plus dans le bras de fer entre Kaïs Saïed et l’UGTT.
Si le profil des hauts responsables arrêtés ces derniers jours n’étonne pas forcément, le flou autour des faits qui leur sont reprochés et la procédure employée, pour le moins expéditive, sidèrent et inquiètent.
Pour avoir publié un bilan peu flatteur de la première année au pouvoir de Najla Bouden, le directeur de Business News a été entendu plusieurs heures par la justice. De quoi craindre, pour la liberté de la presse, une application inquiétante du décret-loi sur la cybercriminalité de septembre.
À l’approche de l’ouverture du 38e sommet de la Francophonie, ce 19 novembre, à Djerba, les autorités tunisiennes ont donné le coup d’envoi des festivités en inaugurant le village dédié à l’événement. Un rendez-vous en partie gâché par plusieurs ratés protocolaires.