Dans la bataille portuaire, le Maroc a une longueur d’avance sur son voisin algérien, qui espère pour sa part se relancer avec un projet géant à Cherchell. Les armateurs se positionnent aussi.
La dernière décennie a été rude pour les armateurs maghrébins, qui, dans le passager mais surtout dans le conteneur, ont laissé l’essentiel du marché aux grands leaders européens.
L’absence d’échanges entre les ports maghrébins a poussé la Tunisie a faire des choix stratégiques drastiques, et à abandonner le projet de grand port en eau profonde qui avait émergé sous l’ère Ben Ali.
Soumis à des impératifs de préservation de la chaîne du froid, le groupe familial marseillais est l’une des rares entreprises à disposer de ses propres navires. Une politique d’intégration qui a cependant un coût.
La chute des cours du pétrole a entraîné le gel de nombreux programmes d’infrastructures sur les côtes africaines. En particulier au Nigeria, au Cameroun et en Angola.
L’armateur français vient d’absorber la compagnie singapourienne NOL, totalement absente du marché africain. Il ne renonce pas pour autant à ses ambitions ni à ses profits sur le continent.
En août et en septembre, deux compagnies, l’une japonaise et l’autre taïwanaise, ont fermé leurs lignes entre l’Europe et l’Afrique. Trop risquées et pas assez rentables…