Le 30 septembre 2019 s’ouvrait à Yaoundé le Grand dialogue national. L’évènement se voulait la réponse ultime du gouvernement à une « crise anglophone » qui, en quatre ans, a fait plus de 3 000 morts et environ 700 000 déplacés.
Colistière de Joe Biden à la présidentielle américaine, la sénatrice de Californie, fille d’immigrés jamaïcain et indien, doit permettre aux démocrates de l’emporter face à Donald Trump. Mais la partie n’est pas encore gagnée…
Comment gérer la diversité dans nos pays ? De nombreux pouvoirs africains ont exploité la carte ethnique à des fins politiques, provoquant des tragédies dont le génocide contre les Tutsi du Rwanda aura constitué le paroxysme.
Alors que la crise du coronavirus signe le déclin du monde occidental et confirme la montée en puissance de la Chine, le continent aurait tout à gagner à revoir ses relations avec les États européens, et en particulier avec la France.
Avec la pandémie du coronavirus, nous assistons à une triple faillite européenne – morale, culturelle, idéologique – dont il convient, pour l’Afrique, de tirer toutes les leçons.
Les déclarations controversées d’Emmanuel Macron, interpellé par un activiste camerounais au Salon de l’agriculture sur le massacre de Ngarbuh, ont permis au régime Biya de détourner les projecteurs du théâtre des horreurs anglophones et d’entreprendre une hypothétique opération de relégitimation sur le dos de l’ancienne puissance coloniale.
Pour le Cameroun, comme pour les pays africains au profil similaire, les temps qui s’ouvrent s’annoncent périlleux. En l’absence d’un coup de pouce du destin, le coronavirus pourrait bien faire des victimes politiques considérables en Afrique.
La colonisation ne s’est jamais vraiment terminée : elle a fait peau neuve, et repose davantage sur la présence militaire française ou… sur le franc CFA, dont la réforme en trompe-l’œil annoncée par Emmanuel Macron rappelle à l’Afrique que si elle veut être libre, il faudra en payer le prix.
Du Cameroun, au Bénin en passant par le Sénégal, les dialogues politiques initiés par les chefs d’État ne sont pas des outils pour trouver des solutions, mais pour in fine asseoir la domination des dirigeants.
Le sentiment antifrançais moderne est fondamentalement politique. Parfois instrumentalisé par les chefs d’État africains, il est aussi alimenté par des élites déconnectées, adeptes d’un afro-optimisme mondialisé, pour lesquelles la souveraineté est accessoire.
Chili, Haïti, Liban, Irak, Équateur, Algérie… Des révoltes populaires embrasent de nombreuses régions du monde. Si les motifs de ces contestations diffèrent quelquefois, partout est affirmé le même ras-le-bol d’une gouvernance aux antipodes des intérêts des classes moyennes et populaires.
Sauf exception, le paysage intellectuel africain brille d’ordinaire par sa trop grande tranquillité. Le continent a pourtant besoin, plus que jamais, d’intellectuels « de combat ».
Ces derniers jours, après la confirmation d’une allocution inattendue de Paul Biya, même les Camerounais les plus résignés s’étaient pris à espérer ne serait-ce qu’une bouffée d’air. Mais de démission il n’y eut point, pas plus que d’un retour au fédéralisme.
L’affaiblissement de l’influence de la France en Afrique permet de mieux se focaliser sur le véritable enjeu : comment s’approprier les manettes politiques de nos pays afin de les relever, et ainsi mieux profiter des opportunités qu’offre un monde en profonde mutation.
Vingt-cinq ans après le génocide des Tutsi, le Rwanda a su se relever pour devenir un modèle économique et politique sur le continent. Dimanche 7 avril, les commémorations seront placées sous le signe de l’espérance.
« Sans forcément avoir tous les éléments techniques en main, un nombre croissant de citoyens africains sont conscients qu’il leur sera impossible de décider réellement de leur destin sans une souveraineté monétaire effective », écrivent Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla dans leur dernier ouvrage, « L’arme invisible de la Françafrique : une histoire du Franc CFA ». Analyse.
Deux ans après la mort du leader charismatique de la révolution cubaine, l’auteur revient sur son influence en Afrique, que ce soit à travers ses interventions militaires ou son message d’unité face à l’impérialisme et aux défis communs du continent.
Un Sud-Coréen, parlant des Africains, a parfaitement résumé l’air du temps sur le continent cette année. « Africans ? You underachieve, but you overcelebrate » (Les Africains ? Vos résultats sont décevants mais cela ne vous empêche pas de célébrer). En effet, nous avons dépensé beaucoup d’énergie à célébrer des progrès souvent fictifs, et bien peu à réaliser des progrès tangibles cette année.
L’élection présidentielle, en Afrique francophone du moins, est un sport qui se pratique à plusieurs et qui voit, à la fin, la victoire du sortant. Des exceptions existent, bien entendu, mais elles ne sont que cela.
Le 9 Juillet 1965, au terme de deux années de tensions persistantes, le Parlement malaisien vota l’exclusion de Singapour de la Fédération de Malaisie. Cette décision fut un échec personnel pour Lee Kuan Yew (LKY). Celui qui avait toujours cru en l’union des deux territoires se retrouvait seul, à la tête d’un micro-territoire dépourvu de ressources naturelles et constitué d’une population majoritairement pauvre et hétérogène ethniquement.
Le Bénin a le vaudou, le Kenya l’athlétisme et le Gabon l’afro-optimisme 2.0. Au New-York Forum Africa (NYFA), dont la 4e édition vient de s’achever à Libreville, il était triomphant.
La réalité sait se rappeler au souvenir de ceux qui l’ignorent. Nestlé a annoncé il y a peu la suppression de 15 % de ses effectifs dans 21 pays d’Afrique.
Au Cameroun, une majorité hétéroclite socialement se retrouve néanmoins dans une paisible francophobie. Cette hostilité est réversible mais pour cela la France devra tisser un lien de confiance avec le peuple camerounais.