La Coop Academy, un outil de transformation de la filière et d’amélioration du bien-être des communautés

En Côte d’Ivoire, Cargill Cocoa Chocolate a mis en place la Coop Academy afin de dispenser une large gamme de formations destinées aux dirigeants des coopératives, élément stratégique de la chaîne de valeur du cacao. En s’appropriant ainsi des sujets clés (gouvernance, traçabilité, développement durable, etc.), les coopératives renforcent leur développement et diffusent des outils et des bonnes pratiques auprès des paysans ivoiriens.

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« Notre ambition est de transformer le secteur du cacao en une activité professionnelle et durable qui participe à l’élévation du niveau de vie des paysans. Nous sommes convaincus que la création de bénéfices durables pour les cultivateurs de cacao et leurs communautés va de pair avec la réussite commerciale de tous les acteurs de la chaîne de valeur du cacao » affirme Lionel Soulard, Directeur Général, Cargill Afrique de l’Ouest.

Cette ambition est la pierre angulaire de l’engagement de Cargill en matière de durabilité. Les cinq objectifs affichés dans ce domaine (améliorer les conditions de vie des producteurs, améliorer le bien-être des communautés, protéger la planète, assurer la confiance des consommateurs, et transformer le secteur du cacao ensemble) sont parfaitement en ligne avec les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU.

Cet engagement en faveur du développement durable se traduit par la mise en place d’une série d’outils et de programmes afin de créer des communautés de producteurs de cacao plus fortes et plus résilientes. Pour ce faire, Cargill cherche à connecter l’ensemble des parties prenantes de la chaîne de valeur du cacao (planteurs, État, ONG, clients, etc.) et à travailler avec des partenaires extérieurs.

Un focus sur la formation

La Coop Academy, créée en 2013 en Côte d’Ivoire, est une initiative originale dans le secteur du cacao, qui illustre parfaitement cette démarche. Il s’agit d’un programme de formation destiné aux dirigeants des 140 coopératives, rassemblant 130 000 cultivateurs de cacao, avec lesquelles le groupe travaille. L’objectif est de perfectionner les compétences de gestion nécessaires pour améliorer les opérations quotidiennes de leurs organisations. La Coop Academy a été développée dans le cadre d’un partenariat avec la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, et l’Institut national polytechnique Felix Houphouët-Boigny (INPHB) de l’Université de Yamoussoukro qui héberge les participants.

Le programme cible les coopératives en raison de leur position clé dans la chaîne de valeur complexe du cacao. Celles-ci encadrent les paysans, diffusent les bonnes pratiques, investissent dans les infrastructures et les équipements (machines, matériel de transport) et réalisent des projets communautaires importants (écoles, eau, assainissement, hygiène, etc.). « La Coop Academy est née du constat que nous avions fait des difficultés rencontrées par de nombreuses coopératives : c’est une réponse à un vrai besoin local. Le renforcement de leurs compétences est le moyen le plus efficace pour avoir un impact direct sur les paysans et améliorer le bien-être des communautés. Les coopératives sont un relais incontournable au sein de la chaîne de valeur du cacao » explique Lionel Soulard.

Renforcement des coopératives

Organisés sous forme de sessions annuelles de 3 semaines, les cours dispensés sont entièrement gratuits et couvrent une très large gamme de sujets : droit des coopératives, gouvernance, comptabilité, gestion, commercialisation, etc. Au fil du temps, de nouveaux thèmes ont été ajoutés, notamment ceux liés à la traçabilité, aux nouvelles technologies, aux exigences réglementaires dans les pays avancés (déforestation, travail des enfants, etc.) et à l’autonomisation des femmes. Depuis sa création, plus de 900 dirigeants de coopératives ont ainsi été formés :  ceux-ci diffusent à leur tour ce qu’ils ont appris auprès de leurs adhérents respectifs.

« Nous mêlons des profils différents. Les cours donnent lieu à des échanges de bonnes pratiques et favorisent l’émulation, notamment en termes de réalisation de projets concrets » souligne Lionel Soulard. Surtout, la professionnalisation a eu des conséquences positives très concrètes. Avec une gouvernance et un « management » améliorés, les coopératives ont pu obtenir de nouvelles recettes, dégager des bénéfices et réaliser les investissements envisagés. La solidité des coopératives a favorisé à son tour la rétention des agriculteurs, d’où un impact positif sur leur chiffre d’affaires. « La Coop Academy a permis d’enclencher un véritable cercle vertueux » note le Directeur Général.

L’un des impacts les plus remarquables concerne l’accès à de nouvelles sources de financement. Dans le passé, le groupe Cargill assurait l’essentiel des financements, essentiellement à court terme. Désormais, les coopératives peuvent accéder aux financements bancaires classiques, sans la garantie de Cargill, assortis d’échéances plus longues, et même recevoir des prêts pour leurs opérations d’exportation. 9 coopératives ont pu ainsi démarrer une activité régulière d’exportation de fèves de cacao. Au total, plus de 8 millions d’euros ont été accordés à ce jour et aucun défaut de paiement n’a été constaté.

De nouveaux enjeux

La professionnalisation des coopératives est un atout essentiel pour répondre aux nouveaux défis de la filière. Le groupe Cargill a fourni des outils sophistiqués aux coopératives, notamment un système de gestion commun et un dispositif de traçabilité.  Celui-ci, qui devrait être pleinement opérationnel à la fin de 2023, va permettre d’obtenir une identification complète de la provenance du cacao acheté par le groupe. « Un code barre est attaché à chaque sac. Les coopératives jouent un rôle clé car elles collectent les données » précise Lionel Soulard.

Les coopératives sont également un outil pour faire en sorte que la chaîne d’approvisionnement soit exempte de déforestation. L’objectif est de sensibiliser les producteurs de cacao aux risques encourus, de les aider à adopter des pratiques agricoles durables et d’accroître la couverture forestière de leurs exploitations. « Les enjeux vont désormais bien au-delà de la simple formation. Il s’agit de préparer la filière aux futures exigences de nos clients et la Coop Academy démontre, une nouvelle fois, son utilité » explique Lionel Soulard.

Fort du succès enregistré en Côte d’Ivoire, le projet a été répliqué au Cameroun et au Ghana. Le bilan est d’ores et déjà largement positif. « Nous sommes admiratifs de la rapidité avec laquelle les élèves se sont approprié les concepts, même les plus complexes, et de la démultiplication des initiatives sur le terrain. Les résultats de la Coop Academy sont bien supérieurs à nos attentes initiales » conclut le DG.

Autonomisation des femmes : une vraie « success story »

La Coop Academy a mis en place une composante formation et appui aux groupements de femmes. L’objectif est de mettre en place des activités génératrices de revenus (culture de fruits et légumes, élevage de volaille, ateliers, etc.) afin d’améliorer le pouvoir d’achat des familles et le bien-être des communautés. Des prêts sont également accordés et une chocolaterie a été même créée. Ce sont au total 6 000 groupements de femmes qui ont ainsi été appuyés par la Coop Academy.