Côte d’Ivoire : bâtir une démocratie opérationnelle

Bâtir une démocratie opérationnelle pour une Côte d’Ivoire forte et rassemblée dans la paix renforcée où l’on est d’abord Ivoirien. Consolider les avancées de l’économie et l’amélioration des conditions de vie en dépit des difficultés conjoncturelles. Lutter contre les concepts qui divisent (religions, ethnies…) pour une vraie cohésion sociale, c’est la Côte d’Ivoire nouvelle.

 © La centrale thermique d’Azito produit de l’électricité grâce au gaz.

© La centrale thermique d’Azito produit de l’électricité grâce au gaz.

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« L’émergence économique se construit dans la paix, la sérénité et le dialogue social. »

Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire

 © Le président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara en compagnie du Premier ministre, Patrick Achi.

© Le président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara en compagnie du Premier ministre, Patrick Achi.

Aujourd’hui la Côte d’Ivoire abrite plus de 29 millions d’habitants et réalise un Produit national brut (PNB) de 45 milliards de dollars. C’est la première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Après plus de dix ans de croissance ininterrompue, son économie s’est diversifiée, ses ressources agricoles et énergétiques multipliées. Sa dette est sous contrôle, dans un cadre macroéconomique dorénavant sain.

Désormais au service de la nation, l’État se préoccupe des infrastructures indispensables et du bien-être des citoyens. Il consolide l’unité nationale, lutte contre le communautarisme, renforce les valeurs de paix, de justice et de démocratie.

Hisser la Côte d’Ivoire à l’horizon 2030, au rang des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure tel est l’objectif du Plan national de développement 2021-2025 (PND) qui mobilise 59 000 milliards de F CFA pour accélérer l’accès des populations à l’éducation, à l’eau potable, à l’électricité, aux services de santé, à la protection sociale.

L’État entend également poursuivre les réformes lancées en matière de gestion des finances publiques, d’amélioration du climat des affaires et de renforcement du secteur privé ivoirien, en lui impulsant un nouveau souffle, pour en faire le véritable moteur de l’économie national. Cela passe notamment par la transformation locale des matières premières, le renforcement des infrastructures et la promotion des champions nationaux, afin de créer davantage d’emplois, en particulier en direction des jeunes et des femmes.

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Abidjan, porte d’entrée maritime de la sous-région

Un évènement rare est intervenu le 2 décembre 2022, lorsque le Port autonome d’Abidjan (PAA) a inauguré son deuxième terminal à conteneurs, baptisé Côte d’Ivoire Terminal (CIT). D’une superficie de 38 hectares gagnés sur la lagune, pour un investissement de près d’un milliard de dollars, cet équipement ultra-moderne, doit enfin permettre à Abidjan de démarrer ses activités de transbordement des trafics conteneurisés. Avec son tirant d’eau porté à 16 mètres de profondeur, lui permettant de recevoir les navires de dernière génération, CIT devrait rapidement atteindre son objectif de 1,5 million de conteneurs par an.

Il vient compléter les activités du terminal voisin, Abidjan Terminal, spécialisé depuis 2003 dans les trafics d’import-export pour les marchés ivoirien et sous-régionaux, et qui, après avoir enregistré une hausse continue de ses trafics depuis 2012, traite aujourd’hui 800 000 conteneurs par an.

« Réaliser des infrastructures au service de la croissance économique »

Amadou Koné, ministre des Transports de la République de Côte d’Ivoire

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Demain, l’émergence

L’ambition du chef de l’État, Alassane Ouattara, et de son équipe gouvernementale, est de maintenir jusqu’en 2025, une croissance économique de plus de 7 %. La Côte d’Ivoire avance. avec le soutien des opérateurs privés, de nombreux chantiers voient le jour. Les réformes se multiplient, concrétisant toujours un peu plus les objectifs d’émergence du pays.

AGRICULTURE : en transformation constante

Le 20 octobre, ont été lancés les travaux de construction d’une unité de transformation de cacao dans la ville de San Pedro. Pour un investissement de 73 milliards F CFA, elle pourra traiter chaque
année 64 000 tonnes de fèves. Cette future usine permettra la création de 1 700 emplois. Une usine de transformation de noix de cajou a été inaugurée en juillet à Toumodi. Pour un investissement de 23 millions de dollars, elle dispose d’une capacité de traitement de 60 000 tonnes d’anacardes par an. Ce nouveau site industriel répond à l’objectif de pouvoir transformer 50 % de la production nationale en 2025, contre 20 % actuellement.

 © Le port d’Abidjan.

© Le port d’Abidjan.

AQUACULTURE : vers l’autosuffisance

En août, le Programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI) a été lancé pour permettre aux Ivoiriens de consommer 100 % de poisson local d’ici à 2030. Une station piscicole a été inaugurée à Loka, près de Bouaké pour que la Côte d’Ivoire ait la capacité de produire 150 000 tonnes de poissons en 2026. Le pays importe aujourd’hui 84 % de sa consommation.

Une équipe soudée…
Le Premier ministre Patrick Achi est l’un des architectes du Programme national de développement 2021-2025.

Une équipe soudée

Une équipe soudée

AGROFORESTERIE : augmenter la ressource

En novembre, la Côte d’Ivoire a lancé le Projet d’investissement forestier (PIF) pour tripler son couvert forestier d’ici à 2030. Le PIF vise à atteindre à cette date une superficie de 6,5 millions d’hectares, soit 20 % du territoire national. La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 2 millions d’hectares de forêt, contre près de 16 millions dans les années 60.

ÉNERGIE à revendre

La découverte de nouvelles réserves de pétrole et de gaz a été annoncée en juillet, au large des côtes ivoiriennes. Le potentiel de production ivoirien en hydrocarbures est dorénavant estimé à 2,5 milliards de barils de brut et entre 2 400 et 3 300 milliards de pieds-cubes de gaz naturel. Les premiers barils sont attendus pour la fin 2023.

 © La centrale thermique d’Azito produit de l’électricité grâce au gaz.

© La centrale thermique d’Azito produit de l’électricité grâce au gaz.

RENOUVELABLES : en plein essor

La Côte d’Ivoire a démarré en octobre la construction de sa première centrale de production d’électricité à partir de biomasse. Ce projet, d’une capacité de 46 MW pour un investissement de 200 millions d’euros, sera opérationnel pour 2025. Les énergies renouvelables doivent représenter 42 % du mix énergétique ivoirien à l’horizon 2030. La capacité de la centrale thermique d’Azito a été portée dans le même temps à 710 MW (contre 457 MW auparavant). La Côte d’Ivoire affiche l’ambition de pouvoir produire 4 000 MW à l’horizon 2025,contre 2 300 MW actuellement.

SANTÉ retrouvée

La Côte d’Ivoire a annoncé en août sa volonté d’investir 75 millions de dollars pour la construction de deux hôpitaux flambant neufs dans le nord du pays. Un Centre hospitalier régional (CHR)
d’une capacité de 187 lits sera construit dans la ville d’Odienné et un hôpital général de 60 lits verra la jour dans la localité de Gbélédan.

FEMMES : créatrices d’entreprises

Pour aider les Ivoiriennes à créer leurs entreprises, le programme DigiFemmes a été mis en place en août, pour renforcer leurs compétences numériques et entrepreneuriales. Des formations sont dans le même temps dispensées à 720 PME ivoiriennes réparties sur le territoire ivoirien. Une entreprise sur quatre est aujourd’hui dirigée par une femme en Côte d’Ivoire.

SECTEUR PRIVÉ : trouver la « Pépite »

Les autorités ivoiriennes ont lancé en octobre, le Programme économique pour l’innovation et la transformation des entreprises (Pepite), pour valoriser au mieux les sociétés ivoiriennes, ayant un fort potentiel de croissance. Moins de 10 % de sociétés à capitaux majoritairement ivoiriens figurent dans le top 500 des entreprises du pays.

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