Regard sur la poésie féminine sud-africaine

Une chercheuse chinoise de l’université de Beijing analyse la poésie des femmes dans l’Afrique du Sud contemporaine. Zoom sur la poésie féminine sud-africaine.

People LOGO
Contenu partenaire

Une chercheuse chinoise de l’université de Beijing analyse la poésie des femmes dans l’Afrique du Sud contemporaine, aboutissement d’une longue histoire de la mémoire et de l’écriture.

La « tradition » de la poésie sud-africaine est centrée sur les hommes en excluant les femmes. Dans le système de discours masculin, les femmes sont contraintes par le statut de « deuxième sexe » et de l’« autre », et deviennent souvent des personnes silencieuses. Leurs expériences et leurs contributions sont inconnues ou souvent exprimées par d’autres[1].

L’ère postapartheid a apporté la prospérité dans le domaine de la culture sociale et de l’art en Afrique du Sud, et en même temps, elle a permis l’émergence d’œuvres féminines dans le cercle poétique sud-africain. La poésie est donc devenue une forme particulière d’expression de soi pour les femmes noires, libérant les voix de celles qui se sont longtemps tues dans l’histoire.

Leurs œuvres s’articulent autour de la vie des femmes. À travers les témoignages authentiques d’histoires personnelles et de représentations artistiques, elles reconstituent les images collectives d’une époque donnée. Ces œuvres tentent aussi de dissiper la sous-estimation du pouvoir des femmes noires dans la société, en prouvant que le rôle des femmes sud-africaines provient en fait de leur force motrice intérieure.

Comme le dit la critique littéraire américaine Elaine Showalter (1941-), pour comprendre les femmes en tant qu’écrivaines et analyser leurs œuvres d’un point de vue féministe, il faut « se concentrer sur les femmes en tant que productrices de sens textuel » (With woman as the producer of textual meaning) » (1985 : 128), au lieu de les traiter comme d’« autres » ou des « personnes absentes ». C’est à travers ce chemin qu’on pourra cultiver une compréhension de l’histoire de la poésie féminine sud-africaine.

1. Changements dans la création poétique des femmes sud-africaines

La poésie des femmes sud-africaines est représentée par des œuvres en anglais et des poèmes traduits en anglais. Les recherches sur les premières œuvres poétiques montrent que les femmes sud-africaines ont commencé à écrire de la poésie – et parfois publié des poèmes – dès le milieu du 19e siècle. Les opportunités de publication en Afrique du Sud à cette époque étaient limitées, avec peu d’activités poétiques d’hommes ou de femmes. La plupart des poètes qui ont publiés des œuvres dans des revues littéraires ou générales ont connu le succès.

En raison de la pression sociale, très peu de femmes ont publié sous leur propre nom. Soit elles ont choisi de rester anonymes, soit elles ont utilisé le titre « Monsieur ». Il est également courant que les poètes masculins aient prist des signatures féminines par ironie, souvent parce que les voix féminines sont plus susceptibles d’être ridiculisées. Par conséquent, il est souvent difficile à cette époque de confirmer l’identité réelle des auteurs de poèmes.

En Afrique du Sud, les premiers livres de poésie publiés par des femmes sous leur propre nom sont apparus à la fin du 19e siècle. La pression sociale sur les femmes écrivains et poètes s’est progressivement atténuée au cours de cette période, aidée par la croissance du mouvement féministe britannique et l’émergence d’une nouvelle identité de « femme éduquée ». Esther Falconer a publié le premier recueil personnel de poèmes en 1884. Au cours des dix années suivantes, des poètes féminines comme Mary Louisa Acutt ont fait de même. Ces femmes appartenaient aux classes sociales moyennes et supérieures, ayant l’opportunité d’éducation pour devenir les pionnières de la poésie féminine sud-africaine.

La guerre des Boers de 1899-1902 a eu un impact sur la vie des femmes, les amenant à écrire davantage de poésie indigène et à choisir des sujets plus directement liés à l’histoire sud-africaine. Après la guerre, les femmes poètes sont devenues membres du groupe « Veldsinger ». Leur écriture a été largement influencée par leurs collègues masculins, avec une tendance romantique.

Dans les années 1920 et 1930, les femmes poètes sud-africaines sont devenues plus prolifiques, mais aussi plus conservatrices. Elles imitaient l’écriture des poètes masculins en s’intéressant à la religion, la famille et d’autres sujets qui pouvaient être socialement reconnus. Tandis que dans les années 1940 et 1950, malgré les troubles politiques d’alors, les trois poétesses les plus importantes, Tania Van Zyl, Adele Naude et Elizabeth Eybers, ont choisi d’écrire plutôt sur des sujets concernant leur vie privée que sur des sujets socio-politiques.

Dans les années 1960, l’Afrique du Sud est devenue une république sous un régime nationaliste et les tensions sociales montaient. A cette époque, ce fut aussi la période de la deuxième révolution féministe en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Bien que le mouvement des femmes ne se soit pas enraciné de la même manière en Afrique du Sud, de nombreuses idées féministes se sont répandues et ont été acceptées par les femmes noires. Beaucoup de femmes poètes ont exprimé leur colère contre les structures patriarcales d’oppression dans la société. Le nombre de publications poétiques par les femmes a augmenté de manière significative, avec la prolifération des magazines littéraires qui ont permis aux auteures féminines de trouver un débouché d’expression de soi.

Le phénomène le plus excitant de la fin des années 1970 et tout au long des années 1980 a été l’augmentation de la quantité de poésie par les femmes sud-africaines. L’urbanisation massive a fait que davantage de femmes pouvaient recevoir une éducation formelle et exprimer leurs idées à travers l’écriture. De plus, la création du magazine Staffrider en 1978 a donné aux femmes poètes l’occasion de publier leurs œuvres. Au cours de cette période, la poésie féminine sud-africaine s’est non seulement concentrée sur la politique raciale, mais a également commencé à prêter attention à la politique de genre, par exemple en décrivant les difficultés des femmes noires sous le système d’apartheid, ou en construisant une image féminine de force et de courage, dans le but de libérer les femmes des anciennes contraintes socio-politiques.

Alors que l’histoire entrait dans la dernière décennie du 20e siècle, la fin de l’apartheid a ouvert les vannes de l’expression créatrice en Afrique du Sud, où les voix des femmes poètes ont été entendues. La nouvelle génération de poètes féminins est représentée par Nise Malange, Gcina Mhlope, Gladys Thomas, etc., dont les œuvres reflètent les préoccupations des femmes sud-africaines en termes de race et de genre.

La poésie féminine sud-africaine s’est développée à ce jour en ouvrant progressivement un nouvel espace d’expression. La voix des femmes exprime non seulement de manière créative la résistance à l’oppression sociale, mais dépeint également un nouveau univers psychique et un nouveau mode de vie. Ce type d’imaginaire s’est exprimé non seulement à travers l’écriture, mais aussi par le chant et le corps. La critique Pumla Dineo Gqola a souligné en 2009 : « Le changement le plus spectaculaire de la scène littéraire sud-africaine s’est produit en ce qui concerne la place des femmes dans la poésie écrite et interprétée » (2009 : 214). La poésie des femmes sud-africaines est passée du mode de résistance par l’écrit à deux thèmes contemporains majeurs : la mémoire et la reproduction de l’histoire, ainsi que l’enregistrement et l’appel de la réalité.

2. La poésie comme véhicule d’expression

(1) Réapparition de l’Histoire : traumatisme colonial et mémoire de l’histoire des femmes

Le concept de « re-mémoire » (re-memorying) est apparu dans le roman Beloved de l’écrivaine afro-américaine Toni Morrison, différent des concepts tels que « rappel » (recalling) ou « reconstruction » (reconstructing). La re-mémoire elle-même est une expression avec une position, c’est-à-dire une réponse à la déconnexion entre la mémoire basée sur sa propre expérience et le récit dominant de l’histoire. L’application de ce concept à l’écriture de l’histoire de l’apartheid dans la poésie des femmes sud-africaines signifie une transformation des femmes du « silence » en une participation active au vide historique.

A l’ère post-apartheid, le travail poétique du souvenir est apparu pour la première fois dans les œuvres de Malika Ndlovu. Dans son poème « Lydia in the wind » de 1999, elle a romancé l’expérience de Lydia Williams, une esclave décédée au cap de Bonne-Espérance en 1810. Depuis ce poème, la poésie féminine contemporaine, en particulier la poésie des femmes noires, est devenue « saturée du type de conscience historique » (saturated with the type of historical consciousness) (Gqola 2011 : 5). Le recueil de poèmes de Diana Ferrus Je suis venue te ramener à la maison (I’ve come to take you home), le poème de Makhosazana Xaba « Langues de leurs mères » et le recueil de poèmes d’Yvette Christiansë Imprendehora entrent tous dans cette catégorie.

L’Imprendehora est le nom d’un navire négrier portugais qui a traversé les océans Indien et Atlantique et a été saisi sur l’île de Sainte-Hélène après que la Grande-Bretagne a adopté la loi sur l’abolition de l’esclavage en 1807. Dans cette série poétique, Christiansë a recréé la voix des « Africains libérés » qui ont été envoyés en servitude aux Antilles, aux Seychelles, au Brésil, dans la colonie du Cap et à Maurice. L’auteure a essayé de reconstituer l’histoire de l’esclavage en recréant un espace de navire négrier, utilisant la matérialisation et l’aliénation de la vie des esclaves dans cet espace pour montrer l’influence de l’histoire parcourue sur les contemporains.

Dans les œuvres de la dernière partie de son recueil, les lignes de poésie s’allongent progressivement et le style se tourne vers le lyrisme, entraînant les lecteurs dans un monde plus flou. Par exemple, la figure poétique Sarah, 12 ans, a décrit le bateau dans lequel elle a été victime de la traite comme « un oiseau avec de la peau en guise d’ailes / cet oiseau m’a avalée » (A bird with skin for wings / that bird, swallowed me) ; pour Olivia, 24 ans, « se souvenir, c’est une douleur / tracer une ligne sur mon dos » (Remembering is a pain / Draw a line on my back). A la fin du poème, elle chante une ode à sa fille Octavia, qui figure également sur le registre des esclaves :

« Sing, sing these words / they are alive-mamma, papa / sing this, my sister’s name / my mother’s name. Sing / daughter, sing / and you will be reborn on the edge of their world / Make a dawn for them / In the reds and yellow s/ Of remembrance, my bird. »

Christiansë, à travers cette ode chantée à sa fille par une femme asservie, écrit de manière vivante et profonde sur l’expérience coloniale d’un point de vue féminin, alors qu’en même temps elle souligne l’importance de l’histoire de l’esclavage pour le présent et l’avenir.

« Langues de leurs mères » de Xaba décrit une histoire nationale alternative fondée entièrement sur la vie des femmes. Le poème commence par une narratrice écrivant l’épopée de Sarah Baartman :

« Contain rhymes about the games she played as a child/ stanzas will have names of her friends, her community/ It will borrow from every single poem ever written about her/ conjuring up her wholeness: her voice, dreams, emotions and thoughts. »

Dans sa représentation de la vie, Xaba a créé pour Baartman une image d’intégrité dépouillée, la dépeignant comme une victime à la merci de ceux qui l’ont réduite en esclavage et l’ont exposée telle quelle. Dans le reste du poème, Xaba a présenté une lignée de femmes noires, certaines historiquement inconnues, certaines attachées à des maris ou fils influents. L’auteure a posé les rapports sociaux pour ces femmes, imaginant des conseils qu’elles pourraient donner aux jeunes femmes, tout en reconfigurant les enjeux politiques et historiques de cette société féminine. À partir de là, Xaba a réalisé une liste de femmes éminentes qui ont été oubliées, parce que les récits masculins dominent et ont éclipsé leur histoire. Ces histoires, qui se déroulent dans l’imagination de la narratrice, sont muettes envers les hommes.

Bien que Xaba ait exprimé l’intention de remémorer des groupes féminins exceptionnels par l’imagination, la dernière ligne du poème repose toujours  ce fait : « Mais je ne suis pas encore prête à écrire ces poèmes (But I am not ready yet to write these poems) », exprimant le constat que la société ne supporte toujours pas cette version de l’histoire écrite par femmes. En élaborant une histoire centrée sur les femmes, l’auteure a laissé un espace non-dit en invitant d’autres écrivains et poètes féministes à se joindre à elle, pour combler le vide dans le récit de l’histoire et de la mémoire des femmes. Les figures féminines dans les poèmes de Xaba sont devenues les symboles protagonistes d’une épopée, concentrant sur les expériences féminines qui racontent différentes versions de l’histoire sud-africaine.

(2) Écriture réaliste : ironie du corps et justice de genre

Le thème de la poésie féminine sud-africaine contemporaine ne consiste pas seulement au souvenir de l’histoire, mais s’étend également à un nouveau domaine : la préoccupation pour des sujets réalistes, dont l’un des aspects importants est la description du corps.

Les recherches sur le féminisme africain contemporain montrent que le corps des femmes africaines (en particulier des femmes noires) est souvent l’objet de symbolisation dans la construction du discours colonial, ce qui aboutit davantage à l’altération et à la déshumanisation de l’image des femmes africaines. Dans l’ère postapartheid, ce genre de tropes du corps continuent à structurer la vie des femmes noires jusqu’à ce jour.

Par conséquent, les femmes poètes sud-africaines contemporaines ont ouvert une voie anti-discours autour du corps : en louant le corps et en redéfinissant sa beauté, elles retrouvent le droit de parler et de maîtriser leur propre corps dans la poésie. Une tendance notable a été une augmentation du nombre de poèmes célébrant les corps féminins noirs obèses, c’est-à-dire un ensemble d’œuvres qui défient les normes de beauté établies par les discours occidentaux contemporains qui ne reconnaissent que les corps féminins jeunes et minces. Ce type de poésie redéfinit les caractéristiques physiques communes des femmes noires, en remodelant les symboles corporels pour interroger l’existence de l’Afrique comme « la figure du laid » dans l’esthétique occidentale de longue date (Nuttall 2007 : 9).

Les œuvres de Vuyelwa Maluleke, Vangile Gantsho et Napo Masheane sont caractérisées par l’ironie du corps. Dans le cas de Masheane, dont la poésie critique la culture occidentale hégémonique qui dévalorise le corps des femmes noires obèses, l’auteure commence à redéfinir le corps des femmes noires comme beauté. Son poème « Fat love » fait allusion au « fat-shaming » médiatique : « Les filles de couverture vendent le rêve / D’être complètement, complètement, complètement gentilles / ils vous nomment grosses pour posséder votre fierté. » (Cover girls sell the dream / Of being complete, complete, completely nice / they name you fat to own your pride)

Dans cet épisode, Masheane révèle le mécanisme du fonctionnement du discours raciste et sexiste afin que les structures d’oppression psychique soient rendues identifiables. Le poème célèbre « les grosses filles / Qui tiennent le soleil entrelacé dans leurs bras / Portent des noms de leur but dans leurs courbes » (fat girls / Who hold the sun entwined in their arms/ Carrying purpose names in their curves), en assurant aux femmes noires qu’« elles sont la beauté conçue de la folie » (They are beauty conceived of madness), pour impliquer une nouvelle norme de beauté recadrée.

Le poème « Black girl » de Vuyelwa Maluleke fait écho au « Fat love » de Masheane dans leur objectif commun de redéfinir l’image des femmes noires. « Black girl » est un poème conçu dans un langage oral dans lequel Maluleke dépeint les femmes noires comme des êtres humains qui peuvent nourrir elles-mêmes et les autres en apportant la force et la protection. Le poème commence par l’histoire de l’auteure autrefois « grosse » :

« To the plus sized girl I once was/the full cream and double thick/and then-some girl/ The girl I barely see on billboards/ that size 16 girl/I wish someone would have told you/just once that you are a wonder. »

Le poème étend ensuite son récit, non seulement à la narratrice elle-même, mais à toutes les femmes noires « de grande taille » qui pourraient se sentir mal aimées. Enfin, la narratrice propose qu’elles dansent,  « remerciant votre corps pour son terrain immense/parce qu’il est assez généreux et meilleur (thank your body for its wide grounding/because it is good enough, and better) ». Ce poème fait naturellement et sincèrement l’éloge des caractéristiques physiques des femmes noires dont l’estime de soi a souvent été dissimulée par manque de confiance.

Cette approche consistant à célébrer les traits du corps apparaît dans un certain nombre de poèmes féminins sud-africains contemporains, notamment ceux de Phillippa Yaa De Villiers et Natalia Molebatsi, qui tentent de libérer le corps des femmes noires des symbolisations subconscientes négatives, pour éveiller la reconnaissance des femmes de leur propre corps. La poésie féminine sud-africaine s’étend ainsi à un sens large de l’amour-propre et à la poursuite de la liberté spirituelle.

Cependant, le corps peut être non seulement un véhicule de beauté, mais aussi un lieu de traumatisme. Dans l’Afrique du Sud, la violence contre les femmes est devenue un phénomène relativement fréquent. Pour les femmes noires, cela représente la double oppression du racisme et de la violence sexiste. La justice de genre est donc un autre thème de la poésie féminine sud-africaine contemporaine.

En analysant les écrits sur la violence contre les femmes noires, Baderoon (2011) a soutenu le constat que les femmes poètes qui tentent d’aborder ce problème sont confrontés à l’énigme de savoir comment présenter cette violence raciale et sexiste sans revictimiser les femmes noires. Elle a proposé une stratégie textuelle de « silence préféré » (preferred silence), qui implique « un refus stratégique de s’engager avec les modes dominants de rendre visible les corps [noirs et féminins] » (2011 : 214). Cette stratégie est présentée dans les œuvres de certains poètes.

Toni Stuart, par exemple, est une créatrice qui explore la violence domestique à travers sa poésie. Son œuvre « Silence(d) » est un poème hautement performatif dans lequel le texte et le chant, les instruments et les gestes corporels travaillent ensemble pour présenter le thème. Stuart interprète le poème avec du ruban adhésif sur la bouche, et les paroles préenregistrées font écho à ses mouvements corporels, suggérant une prise violente de l’expression du protagoniste sur le corps.

Ce poème présente à la fois la mutilation des femmes par la violence sexiste et la négligence de la violence à l’égard des femmes par la société. En exprimant ce thème, la stratégie de Stuart de « silence préféré » consiste à ne pas permettre aux lecteurs et aux auditeurs de voir directement le traumatisme de la violence sur le corps, mais à travers une manière métaphorique d’écriture. On lit à la fin du poème l’admonition de l’auteure : « Touche mes blessures/ avec ton oreille/ Seul un corps reste, attendant ton écoute/ pour démêler son histoire. » (Touch my wounds/ with your ear/ Only a body remains, waiting for your listening/ to unlock the story of her)

Dans ces œuvres poétiques, écrire sur la violence sexiste à l’égard des femmes, reconnaître et écouter leur douleur, leur résistance et leurs attentes, devient un moyen de retrouver et de rétablir les histoires des femmes sud-africaines.

[1] L’article est basé sur les recherches de Zhang Xinyun (张馨匀), de la faculté de publicité de l’Université de Beijing. Zhang Xinyun a été désignée lauréate de la Bourse de Zhou Surong de 2022 pour son mémoire sur la poésie des femmes sud-africaines. Le texte original est disponible sur : https://mp.weixin.qq.com/s/Vf90XM9RJEHnkScWRH2D2g.

Les références :

[a] Barbara Boswell. “Conjuring up her wholeness”: Post-transitional black South African women’s poetry and its restorative ethic[J]. Scrutiny2, 2016, 21(2).
[b] Deirdre Byrne. “Stealing the fire”: language as theme and strategy in South African women’s poetry[J]. Scrutiny2, 2016, 21(2). 
[c] South African Women’s Poetry: A Gynocritical Perspective[J]. Tulsa Studies in Women’s Literature, 1992, 11(1).
[d] Pumla Dineo Gqola. Whirling worlds? Women’s poetry, feminist imagination and contemporary South African publics[J]. Scrutiny2, 2011, 16(2). 
[e] Colleen O’Brien. The Search for Mother Africa: Poetry Revises Women’s Struggle for Freedom[J]. African Studies Review, 1994, 37(2).
[f] David Yanofsky,Barry van Driel,James Kass. “Spoken Word” and “Poetry Slams”: the voice of youth today[J]. Intercultural Education, 1999, 10(3). 
[g] Alex Pongweni. Voicing the text: South African oral poetry and performance[J]. Critical Arts, 2007, 14(2). 
[h] Gholnecsar “Gholdy” Muhammad,Lee Gonzalez. Slam Poetry: An Artistic Resistance Toward Identity, Agency, and Activism[J]. Equity & Excellence in Education, 2016, 49(4). 

Contenus du même partenaire

L’Afrique est-elle le futur marché des investisseurs chinois ?