Côte d’Ivoire 2025 : modernité économique et solidarité sociale

Locomotive économique en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire fait partie des dix pays à la croissance la plus soutenue. C’est le résultat d’une politique volontariste planifiée depuis 2012.

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Modernité économique et solidarité sociale, c’est la nouvelle Côte d’Ivoire.

Une croissance forte n’arrive pas par miracle. Elle est le résultat d’une persévérance dans le temps, de la mise en place d’un ensemble cohérent de réformes structurelles de grande envergure et d’investissements publics et privés bien ciblés, dans un cadre macroéconomique stable et planifié.

Alassane OuattaraPrésident de la République de Côte d’Ivoire

SEM Alassane Ouattara, © président de la République de Côte d’Ivoire.

SEM Alassane Ouattara, © président de la République de Côte d’Ivoire.

UNE ÉCONOMIE DIVERSIFIÉE

Première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la Côte d’Ivoire faisait déjà partie des six économies les plus performantes du continent avant la pandémie de Covid-19. Le pays a maintenu cette tendance, et le Fonds monétaire international (FMI) s’attend à le voir dépasser les 7 % de taux de croissance dans les deux ans. Lui qui aspire à devenir une économie à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l’horizon 2030 s’appuie sur une économie diversifiée.

Production agriculture industrielle et vivrière : en hausse Transformation des produits de l’agro-alimentaire

Avec des capacités de transformation locale des matières premières en hausse, l’agroalimentaire est en croissance depuis plusieurs années. Le volume broyé et exporté de fèves de cacao était ainsi de 734 485 tonnes en 2022 (+16,1 %). Un niveau qui devrait atteindre 770 000 tonnes cette année, alors que les principaux projets à Abidjan et à San Pedro portent sur une capacité supplémentaire de 120 000 tonnes. Le taux de transformation de la noix de cajou a atteint quant à lui 21,8 % en 2022, soit 224 036 tonnes, contre 14,1 % en 2021. Cela fait de la Côte d’Ivoire le troisième pays transformateur et fournisseur mondial de noix de cajou après le Vietnam et l’Inde.

Puissance énergétique

La Côte d’Ivoire a presque doublé sa puissance installée d’énergie électrique entre 2010 et 2021, en investissant près de 1600 milliards de FCFA dans la production, le transport et la distribution, exportant même chez ses voisins malien et burkinabè. Celle-ci s’élevait à 2 269 mégawatts en 2021 et devrait doubler d’ici à sept ans. En 2022, par un concours de circonstance (sécheresse, retards d’investissements liés au Covid-19 et panne dans la centrale d’Azito), des coupures d’électricité ont amené le gouvernement à signer un contrat avec Karpowership. Cette société turque a installé une centrale flottante d’une capacité de 200MW, en face du poste électrique d’Azito, alimentée au gaz naturel liquéfié. Une solution qui a eu l’avantage de l’autonomie, de la souplesse et de la rapidité.

42 % d’énergie renouvelable en 2030

Dans son discours du 12 août dernier, le président de la République a annoncé la livraison prochaine de la centrale solaire de Boundiali et des barrages hydroélectriques de Gribo-Popoli et de Singrobo-Ahouaty. Le gouvernement ambitionne de faire de la Côte d’Ivoire le hub énergétique de la sous-région à l’horizon 2030, avec un mix énergétique de 42 % d’énergies renouvelables.

Santé, école, emploi et bien-être : une croissance inclusive

Objectif stratégique, l’inscription à la couverture maladie universelle (CMU) est devenue obligatoire pour de nombreuses démarches administratives depuis le début de l’année. En juillet dernier, 900 sites supplémentaires ont été ouverts pour enrôler 10 millions de nouveaux bénéficiaires en six mois. Par ailleurs, pour améliorer l’accès aux services de santé, le programme élargi de vaccination et le programme de gratuité en faveur des femmes enceintes et des enfants âgés de 0 à 5 ans ont été renforcés.

Éducation, logement

Les conditions d’accès, d’encadrement, d’études et de maintien à l’école des enfants de 6 à 16 ans ont été renforcées. Ainsi, en 2022, 225 salles de classe ont été construites, alors que plus de 600 éducateurs, 2 268 encadreurs et 375 enseignants dans le préscolaire ont été formés. Pour rappel, c’est en 2015 que le président Alassane Ouattara a rendu l’école obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans, ce qui a notamment profité aux filles. L’amélioration de l’accès des populations à l’électricité et aux logements est notamment portée par la réduction du tarif social de l’électricité. Cet objectif passe également par le renforcement du programme de branchements sociaux et l’intensification de l’électrification rurale et, bien sûr, par la poursuite du programme de logements sociaux.

2024 : la Côte d’Ivoire donne rendez-vous à l’Afrique

La Côte d’Ivoire s’apprête à accueillir, dès janvier 2024, le 34e Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Le Comité d’organisation de la CAN (Cocan) a annoncé en juillet dernier que les équipements sportifs et d’accueil des joueurs seraient livrés conformément au « planning » fixé. Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro seront les cinq villes hôtes. Un immense challenge avec la mise en place des infrastructures nécessaires. La construction ou la rénovation des stades, dont le stade Olympique Alassane-Ouattara, à Ebimbé inauguré en octobre 2020 d’une capacité de 60 000 places, où encore celui de Félix-Houphouët-Boigny, au Plateau, d’une capacité de 40 000 places. En plus des six stades de compétition, il est prévu 24 terrains d’entraînement aux normes de la CAF. En juillet dernier, le Cocan a organisé un séminaire à Grand-Bassampour réfléchir à la manière d’assurer un avenir, après la compétition, aux infrastructures édifiées, notamment aux villages d’hébergement. La Côte d’Ivoire accueille la CAN pour la seconde fois après 1984. Un véritable évènement et un énorme pari d’organisation se préparent. Le pays sera alors le centre du monde.

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