Dans la joie de la victoire de la CAN, la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui bouge, dynamique et unie dans l’effort et le rassemblement. Son économie pèse autant que celles du Sénégal et du Cameroun réunies. Et elle est crédible ainsi que l’attestent le récent succès de l’eurobond et le soutien du FMI. Comme le montrent aussi les routes, les ponts, les tours, les barrages, l’électrification des zones rurales…

Une économie diversifiée

Première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ,la Côte d’Ivoire fait partie des économies les plus performantes du continent. Le pays s’attend à dépasser les 7% de croissance dans les deux ans.

Production de l‘agriculture industrielle et vivrière, transformation des produits de l’agro-alimentaire : en hausse

Avec des capacités de transformation locale des matières premières en hausse, l’agroalimentaire est en croissance depuis plusieurs années. Le volume broyé et exporté de fèves de cacao était ainsi de 734 485 tonnes en 2022 (+16,1 %). Un niveau qui devrait atteindre 770 000 tonnes en 2024, alors que les principaux projets à Abidjan et à San Pedro portent sur une capacité supplémentaire de 120 000 tonnes.

Le taux de transformation de la noix de cajou a atteint quant à lui 21,8 % en 2022, soit 224 036 tonnes, contre 14,1 % en 2021. Cela fait de la Côte d’Ivoire le troisième pays transformateur et fournisseur mondial de noix de cajou après le Vietnam et l’Inde.

Puissance énergétique

La Côte d’Ivoire a presque doublé sa puissance installée d’énergie électrique entre 2010 et 2021, en investissant près de 1600 milliards de FCFA dans la production, le transport et la distribution, exportant même chez ses voisins malien et burkinabè. La capacité installée s’élevait à 2 269 mégawatts en 2021 et devrait doubler d’ici à sept ans.

42 % d’énergies renouvelables en 2030

Dans son discours du 12 août 2023, le président de la République a annoncé la livraison prochaine de la centrale solaire de Boundialiet des barrages hydroélectriques de Gribo-Popoli et de Singrobo-Ahouaty. Le gouvernement ambitionne de faire de la Côte d’Ivoire le hub énergétique de la sous-région à l’horizon 2030, avec un mix énergétique de 42 %d’énergies renouvelables.

Santé, école, emploi et bien-être: une croissance inclusive

Objectif stratégique, l’inscription à la couverture maladie universelle (CMU) est devenue obligatoire dans le cadre de nombreuses démarches administratives depuis le début de l’année. En juillet dernier, 900 sites supplémentaires ont été ouverts pour enrôler 10 millions de nouveaux bénéficiaires en six mois. Par ailleurs, pour améliorer l’accès aux services de santé, le programme élargi de vaccination et le programme de gratuité en faveur des femmes enceintes et des enfants jusqu’à leurs 5ans ont été renforcés.

Éducation, logement

Le conditions d’accès, d’encadrement, d’études et de maintien à l’école des enfants de 6à 16 ans ont été renforcées. Ainsi, en 2022, 225 salles de classe ont été construites, alors que plus de 600 éducateurs, 2268 encadrants et 375 enseignants dans le préscolaire ont été formés.

Pour rappel, c’est en 2015 que le président Alassane Ouattara a rendu l’école obligatoire pour les enfants de 6à16 ans, ce qui a en particulier profité aux filles. L’amélioration de l’accès des populations à l’électricité et aux logements est notamment portée par la réduction du tarif social de l’électricité. Cet objectif passe également par le renforcement du programme de branchements sociaux ainsi que par l’intersection de l’électrification rurale et, bien sûr, par la poursuite du programme de logements sociaux.

• 50% > Pourcentage de la population bénéficiant d’une couverture sociale en 2025, contre 15 % en 2020
• 63% > Proportion d’Ivoiriens ayant accès à un système d’assainissement amélioré en 2025, contre 56% en 2020
• 58% > Pourcentage de personnes vivant dans un logement décent en 2025, contre 49 % en 2020

Carrefour de l’industrie culturelle en Afrique

Abidjan est le plus grand marché du spectacle vivant d’Afrique de l’Ouest :tous les deux ans, s’y tient le MASA (Marché des arts du spectacle vivant), comme ce fut le cas du 13 au 20 avril ; également «capitale du rire», comme l’a proclamé le festival qui a tenu en mars sa 9e édition; «hub de la littérature francophone » (lire encadré) ; «capitale du reggae », après Londres et Kingston et, plus largement, plaque tournante de la musique africaine, sur laquelle le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) est venu capitaliser, et qui organisera sa 16e édition en mai prochain… La capitale économique de la Côte d’Ivoire est tout cela à la fois.

Les autorités ont toujours souhaité souligner l’apport de la culture dans le développement du pays. C’est ce qui en fait à ce jour une plate-forme de la musique en Afrique de l’Ouest et sur le continent, non seulement grâce à ses talents, notamment musiciens, mais aussi pour la qualité de ses infrastructures, en particulier celle de ses studios d’enregistrement, qui ont vu émerger Salif Keïta ou Mory Kanté.

Un brassage culturel réussi

La mégalopole francophone est devenue un pôle à même de concurrencer la puissance culturelle de Lagos, au Nigeria, y compris aux yeux des géants de l’industrie musicale mondiale. La Major Universal Music ne s’y est pas trompée en installant, il y a six ans, sa filiale consacrée à 25 pays francophones, hispanophones et lusophones à Abidjan. Sony Music, dans la foulée, en a fait de même.

Le pays entier a développé une tradition artistique, littéraire et musicale au fil totaldes ans, et son patrimoine s’étend jusqu’à la mode, à Abidjan, et au riche artisanat hérité de plus de soixante ethnies à travers le pays.

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14e SILA : Abidjan, « hub de la littérature africaine francophone »

La 14e édition du Salon international du livre d’Abidjan (SILA) se tient du 14 au 18 mai au Parc des expositions, dans la commune de Port-Bouët. «Le livre, un pari toujours gagnant», est le thème retenu cette année, avec le Kenya en pays à l’honneur. Également à l’honneur, le journaliste et écrivain franco-ivoirien Serge Bilé, auteur notamment de Mes années Houphouët, et de Sous le dos des hippopotames.

Créé en 1999 à l’initiative de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire, le SILA est un moment de dialogue privilégié entre les professionnels de la chaîne du livre et de rencontre avec le grand public. Suivant les objectifs qui ont concouru à sa création, ses organisateurs souhaitent «consacrer le 14e SILA comme un événement littéraire majeur faisant de la Côte d’Ivoire le hub de la littérature africaine francophone».

En 2023, le Salon a accueilli 11 5000 visiteurs et participants, avec soixante exposants et 250 auteurs, et généré 100 millions de FCFA de vente de livres.