Sénégal: média attaqué, le gouvernement et des religieux condamnent

Le gouvernement sénégalais et des responsables religieux ont fermement condamné samedi l’attaque la veille par des talibés (disciples de marabout) du siège

Publié le 26 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

du groupe de presse privé Walfadjri, faisant au moins trois blessés et des dégâts matériels.

Le ministre de la Communication Moustapha Guirassy l’a condamnée « de la façon la plus ferme », assurant que les pouvoirs publics n?avaient « rien à voir » avec ce vandalisme, contrairement à ce qu?a laissé entendre un responsable du groupe de presse, rapporte l’agence de presse sénégalaise (APS).

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Une enquête a été ouverte vendredi soir. Selon le directeur de publication du quotidien Walfadjiri, Abdourahmane Camara, « cette attaque fait suite à la parution vendredi en première page d’un article critique vis-à-vis du marabout ».

Le marabout Serigne Modou Kara, qui se réclame du mouridisme (influente confrérie au Sénégal) et dont les disciples sont accusés de l?attaque, a appelé au calme en demandant « pardon pour ces actes de vandalisme », selon l’APS (publique).

Dans un communiqué transmis à l’AFP, le calife général des mourides El Hadji Bara Falilou Mbacké « exprime sa réprobation totale et sa condamnation sans ambiguïté de tout acte de violence d’où qu’il provienne ».

« Le Khalife rappelle que tout disciple doit se conformer aux enseignements de Cheikh Ahmadou (Bamba, fondateur de la confrérie au 19e siècle) qui prônent la paix, la non-violence et la fraternité ».

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Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont fermement condamné cette attaque.

La branche sénégalaise d’Amnesty International a notamment dénoncé « des actions de nature à instaurer un climat d’insécurité et de terreur dans le pays ».

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Elle « attire l’attention des autorités sur les risques que constituent l’émergence d’organisations et de forces privées de sécurité. Ces structures ne peuvent et ne doivent d’aucune manière se substituer aux forces de police ».

L’attaque faisait samedi la une de la presse sénégalaise, le quotidien Walfdjari titrant à la une « le sang à coulé à Walf » avec le portrait ensanglanté d’un employé. « Châtiez les auteurs de l’ignonimie », titrait un éditorial du journal.

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