Gabon: trois morts lors des violences post-électorales à Port-Gentil

Trois personnes sont mortes dans les violences post-électorales qui secouent Port-Gentil, la capitale pétrolière du Gabon, depuis le 3 septembre, a affirmé dimanche le ministre gabonais de l’Intérieur et de la Défense, démentant toute responsabilité des militaires.

Publié le 6 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Sur ces trois décès, « on n’a pas un mort en raison de la présence des militaires. Je suis prêt à accepter une enquête internationale », a déclaré le ministre Jean-François Ndongou devant des notables locaux au cours d’une visite à Port-Gentil (ouest).

L’AFP avait pu établir un bilan d’au moins deux morts sur la base des témoignages des familles des victimes.

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Le ministre n’a pas évoqué d’éventuels blessés et ne s’est pas exprimé sur des arrestations liées à ces violences.

Port-Gentil a été placé sous couvre-feu le 3 septembre, de 20H00 à 06H00 locales (19H00-05H00 GMT) « jusqu’à nouvel ordre ».

Le gouvernement gabonais envisage d’ailleurs de solliciter du parlement l’autorisation d’instaurer un état de siège à Port-Gentil si les violences se poursuivent dans cette ville, a indiqué le ministre gabonais de l’Intérieur et de la Défense.

La présidente de la République intérimaire, Rose Francine Rogombé, « et le Premier ministre n’ont pas voulu mettre Port-Gentil en état de siège, nous n’en sommes pas encore à ce niveau. Mais si d’aventure l’ordre, la paix et l’harmonie ne sont pas de mise, nous allons solliciter cette autorisation au parlement » bicaméral, a déclaré le ministre Jean-François Ndongou.

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« L’état de siège, c’est grave, il y a une interdiction de se déplacer sans une autorisation spéciale », a expliqué M. Ndongou. « Ne transformons pas Port-Gentil en champ de bataille », a-t-il lancé.

Selon la Constitution gabonaise, « le président de la République peut, lorsque les circonstances l’exigent, après délibération du Conseil des ministres et consultation des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, proclamer par décret l’état d’urgence ou l’état de siège, qui lui confèrent des pouvoirs spéciaux, dans les conditions déterminées par la loi ».

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