Gambie: le président met en garde les journalistes

Le président de la Gambie, Yaya Jammeh, dans une interview télévisée mercredi, a menacé les « journalistes qui écrivent uniquement pour ternir l’image du pays » de les traiter « sévèrement ».

Publié le 22 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

« Tout journaliste qui pense qu’il ou elle peut écrire ce qu’il ou elle veut et s’en aller librement commet une grave erreur », a lancé Yaya Jammeh à la chaîne de télévision publique GRTS. « Quiconque sera pris sera sévèrement traité », a-t-il dit.

Sept journalistes gambiens sont actuellement accusés de sédition et de diffamation pour avoir critiqué le président Jammeh.

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Le Syndicat de la presse gambienne a reproché le mois dernier à Jammeh des commentaires « provocateurs » et « inopportuns » au sujet du meurtre en 2004 du journaliste Deyda Hydara, alors correspondant de l’AFP.

Dans une interview télévisée, le 8 juin, le chef de l’Etat avait démenti toute implication de son gouvernement dans cet assassinat, laissant entendre que sa mort était liée à une histoire d’amour ayant mal tourné.

La Gambie, petit pays d’Afrique de l’Ouest ouvert sur l’Atlantique mais enclavé dans le Sénégal, est considéré comme l’un des pays où le travail des journalistes est le plus difficile.

L’association Reporters sans frontières l’a placé 137e sur 173 dans son classement 2008 sur la liberté de la presse.

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