Violences de 2007 au Kenya: le procureur de la CPI a reçu des rapports
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé jeudi avoir reçu des rapports du procureur général du Kenya, Amos Wako, dans l’enquête sur les violences post-électorales de décembre 2007.
Les rapports, reçus mardi, traitent des crimes commis durant les violences qui avaient coûté la vie à environ 1. 500 personnes et de la protection des témoins, a indiqué le bureau de Luis Moreno-Ocampo dans un communiqué.
Un accord signé le 3 juillet avec le ministre de la Justice, Mutula Kilonzo, prévoit que si le Kenya n’a pas créé d’ici juin 2010 un tribunal spécial pour juger les responsables des violences, comme le recommande l’ex-médiateur du conflit Kofi Annan, Nairobi se dessaisira de l’enquête en faveur du procureur de la CPI.
Ces documents pourraient servir à Luis Moreno-Ocampo, qui mène depuis février 2008 un « examen préliminaire » sur les violences, si le Kenya décidait de ne pas poursuivre les responsables présumés.
De plus, « six boîtes de documents et de pièces à charge », compilés par la commission d’enquête de M. Annan, ex-secrétaire général des Nations Unies, et une enveloppe scellée contenant les noms des responsables présumés seront transmis à Luis Moreno-Ocampo « dans les jours qui viennent », a précisé le bureau du procureur.
« Le contenu de l’enveloppe restera confidentiel, il n’y aura pas de fuites », a indiqué M. Moreno-Ocampo dans le communiqué.
Basée à La Haye, la CPI est le premier tribunal international permanent compétent pour juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
Après l’élection présidentielle de 2007, le chef de l’opposition d’alors, Raila Odinga, avait accusé le président sortant Mwai Kibaki de fraude électorale. Un accord de compromis a été conclu entre les parties en février 2008, M. Odinga devenant Premier ministre.
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