Le Brésil n’aurait pas transféré le vol AF 447 au centre de Dakar

Le Brésil « n’a pas procédé au transfert au centre de contrôle de Dakar » du vol AF 447, qui s’est abîmé dans l’Atlantique début juin, contrairement à ce qu’affirme l’armée brésilienne, a affirmé vendredi l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna).

Publié le 3 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

« Comme indiqué dans les conclusions du BEA (Bureau d’Enquêtes et d’Analyses, enquêteurs français), le vol AF 447 n’a jamais été transféré au centre de contrôle de Dakar », indique un communiqué de l’Asecna, transmis à l’AFP. L’Asecna gère notamment l’espace aérien du Sénégal.

« Il incombait au contrôleur du centre d’Atlantico (brésil, NDLR) d’appeler son homologue du centre de Dakar pour confirmer l’arrivée de l’avion à la limite de son espace pour que celui-ci le prenne en charge », selon le texte.

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« Cette formalité n’a pas été effectuée. L’avion non plus n’est jamais entré en contact avec le centre de Dakar pour signaler sa présence. En résumé, le centre de contrôle d’Atlantico n’a pas procédé au transfert du vol AF 447 au centre de contrôle de Dakar », poursuit le texte.

De plus, « le plan de vol de l’AF 447 d’Air France Rio-Paris n’a pas été transmis au centre de contrôle de Dakar », selon l’Asecna.

L’armée de l’air brésilienne a assuré jeudi qu’elle avait passé au contrôle aérien du Sénégal le vol AF 447 contrairement aux affirmations des enquêteurs français.

L’autorité aéronautique brésilienne a appelé l’autorité sénégalaise de contrôle aérien en « l’informant de l’horaire auquel l’avion devait entrer dans l’espace aérien de Dakar et l’autorité de Dakar a confirmé avoir reçu cette information », a déclaré un porte-parole de l’armée de l’air brésilienne.

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Le lieutenant-colonel Henry Munhoz a aussi affirmé qu’ »il existe un accord opérationnel » entre le Brésil et le Sénégal prévoyant que « si Dakar ne prévient pas que l’avion n’est pas entré (dans son espace aérien), on estime que l’avion y est entré ».

Mais, pour l’Asecna, ces affirmations sont « dénuées de tout fondement ». « Il n’existe aucune disposition de cette nature dans l’accord entre les centres de contrôle d’Atlantico et de Dakar », a conclu l’agence.

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Fondée en 1959, l’Asecna regroupe 17 pays africains et la France. Son siège est à Dakar. Elle est chargée du contrôle de la circulation, du guidage des avions et de la transmission des informations dans un espace aérien de 16 millions de kilomètres carés en Afrique de l’ouest et centrale ainsi qu’à Madagascar. Elle gère aussi l’approche et l’atterrissage des avions sur les aéroports concernés.

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