Tunisie: 27 candidats en lice pour la présidentielle du 23 novembre
Vingt-sept candidats, dont une femme et des responsables de l’ancien régime de Ben Ali, sont en lice pour l’élection présidentielle du 23 novembre en Tunisie, a annoncé mardi l’instance chargée d’organiser le scrutin, l’ISIE.
Pas moins de 70 personnes avaient déposé un dossier de candidature auprès de l’instance pour cette première élection présidentielle depuis la révolution de janvier 2011, qui avait contraint Zine El Abidine Ben Ali à la fuite.
« Sur les 70 dossiers, 27 ayant respecté toutes les conditions ont été acceptés et 41 rejetés », a déclaré lors d’une conférence de presse Chafik Sarsar, le président de l’ISIE, en faisant état du retrait de deux candidats.
Parmi les candidats retenus figurent le président sortant, Moncef Marzouki, l’ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi et le président de l’Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaafar.
D’anciens ministres de Ben Ali, comme Kamel Morjane et Mondher Zenaïdi, sont aussi en lice, tout comme une magistrate, Kalthoum Kannou, l’ex-gouverneur de la Banque centrale Mustapha Kamel Ennabli ainsi que des chefs de partis et des hommes d’affaires.
Le président de l’ISIE a indiqué que l’instance avait demandé au ministère public l’ouverture d’une enquête sur de possibles fraudes dans les parrainages d’électeurs présentés par un certain nombre de candidats à la présidentielle.
« Nous ne pouvons pas donner de noms et nous n’avons pas de preuves concrètes sur ces fraudes. Ce sera au tribunal de vérifier cette affaire », a dit M. Sarsar.
L’ISIE a précisé par ailleurs que 1. 327 listes étaient en lice pour les législatives du 26 octobre, 1. 230 en Tunisie et 97 à l’étranger.
C’est la première fois que les Tunisiens sont convoqués aux urnes pour élire leur chef d’Etat depuis la révolution de décembre 2010-janvier 2011. M. Marzouki avait été élu fin 2011 par les députés de la Constituante à la faveur d’un accord de coalition passé avec le parti islamiste Ennahda.
Ennahda a indiqué avoir décidé de ne pas présenter de candidat mais de soutenir une personnalité « consensuelle ».
Les scrutins d’octobre et de novembre doivent enfin doter la Tunisie d’institutions pérennes, près de quatre ans après la révolution.
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