Namibie: le processus de Kimberley évalue le trafic des « diamants de guerre »

Des pays producteurs de diamants se rencontraient mardi à Windhoek pour faire le point sur les efforts du processus de Kimberley, qui vise à éliminer du marché mondial le commerce illégal des pierres précieuses pour le financement des conflits.

Publié le 23 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

Pendant trois jours, quelque 200 délégués de cette structure de coopération internationale, présidée cette année par la Namibie, devaient examiner de possibles violations de l’accord, notamment au Zimbabwe et au Venezuela, dénoncées par des organisations non gouvernementales.

« La crédibilité du processus de Kimberley est en jeu », a prévenu Annie Dunnebacke de Global Witness, une ONG qui défend notamment la transparence dans l’exploitation des ressources naturelles.

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« Son travail est vital. Ce serait scandaleux si des gouvernements et des entreprises de ce secteur, en refusant de coopérer, réussissaient à faire capoter » le régime international de certification des diamants bruts, a-t-elle expliqué.

Au Zimbabwe, pays à l’économie en ruine, le processus de Kimberley prépare un nouveau rapport qui fait état de violations des droits de l’Homme dans les mines, de contrebande et de faibles contrôles internes qui pourraient alimenter la circulation de « diamants de guerre ».

En avril, le Système de certification du processus de Kimberley a interdit la vente de diamants issus de l’est du Zimbabwe. Plusieurs témoignages ont rapporté de nombreux cas de maltraitances dans la région de Marange, où de petits mineurs ont été évincés de force, selon les médias locaux.

Le Venezuela, qui ne participe plus au processus depuis septembre 2008, a accepté de suspendre la commercialisation de ses pierres précieuses jusqu’à la mise en place d’un nouveau système de contrôle.

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Une enquête, menée par la société civile, a cependant révélé en mai que l’extraction des diamants se poursuivait, selon Global Witness.

D’autres pays, comme le Liban et la Guinée, exportent trop de diamants travaillés par rapport aux importations officielles de pierres brutes, a souligné l’ONG.

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Les délégués du processus de Kimberley se réunissaient mardi après-midi dans la capitale namibienne, fermée à la circulation à cette occasion, dans un contexte de chute des ventes de diamants en raison de la crise économique mondiale.

L’accord international couvre aujourd’hui 99,8% de la production mondiale de diamants bruts, avec 49 membres représentant 75 pays. Il a été lancé par les Nations unies en mai 2000 dans l’ancienne ville minière sud-africaine de Kimberley.

Signé trois ans plus tard par une trentaine de pays, il a pour objectif d’éviter l’utilisation des pierres précieuses pour financer des activités militaires en sous-main.

Dans les années 1990, des pays comme le Liberia et le Sierra Leone utilisaient bois et diamants pour acheter des armes dans des conflits qui ont fait des milliers de morts.

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