Mort de l’animateur Dieuleveult en ex-Zaïre: enquête préliminaire en France
Le parquet de Paris a ouvert le 25 mai une enquête préliminaire pour éclaircir les conditions de la mort de l’animateur-vedette français Philippe de Dieuleveult, disparu lors d’une expédition sur le fleuve Zaïre en 1985, a annoncé lundi l’avocat de sa famille.
« Le but est, notamment, de vérifier la force probatoire des documents établissant que Philippe de Dieuleveult a été, après interrogatoires, exécuté par les services spéciaux de la République du Zaïre », a affirmé Me Jacques Trémolet de Villers dans un communiqué.
Joint par l’AFP, l’avocat a précisé qu’il souhaitait à la fois un déplacement d’enquêteurs français en République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) et une déclassification de certains documents « secret-défense » du gouvernement français. Selon, lui ces documents contiendraient « la clé du problème ».
En octobre 2008, le frère de l’animateur d’un jeu télévisé, « La chasse aux trésors », Jean de Dieuleveult, avait demandé la réouverture du dossier après la publication par le magazine trimestriel XXI d’une enquête démentant la thèse officielle de la mort par noyade.
Le magazine affirmait que le 8 août 1985, deux jours après la disparition officielle des sept membres de l’expédition « Africa Raft » dans les rapides d’Inga, Philippe de Dieuleveult était interrogé à Kinshasa par un commandant de la « Division spéciale présidentielle » (DSP), la garde personnelle du président de l’époque Mobutu Sese Seko.
Selon le magazine, le procès-verbal de cet interrogatoire avait été rédigé sur papier à en-tête de la DSP estampillé d’un tampon « République du Zaïre » et porte deux signatures: celle du « major K. « , « chef d’opérations », et celle du « comparant » Philippe de Dieuleveult, authentifiée pour XXI par son frère Jean.
Une information judiciaire avait été ouverte à Paris en 1996 à la suite de la publication d’un livre signé d’un ancien responsable des services secrets zaïrois affirmant avoir été témoin de l’éxecution de l’animateur, a rappelé Me Trémolet de Villers lundi. Ce témoin est depuis décédé et l’information ouverte à ce sujet avait débouché sur un non-lieu.
L’enquête préliminaire doit déterminer s’il est utile d’ouvrir une nouvelle information judiciaire, confiée à un juge d’instruction.
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