Tunisie: 70 candidats déclarés pour la présidentielle
Soixante-dix personnes ont déposé un dossier de candidature à la présidentielle du 23 novembre en Tunisie, a indiqué mardi l’instance chargée d’organiser le scrutin (ISIE) et qui doit passer en revue leur conformité avant d’annoncer la liste des candidats.
« Nous avons reçu 70 dossiers de candidature » lundi, date limite du dépôt des candidatures, a indiqué à l’AFP le chargé de la presse de l’ISIE, Lassaad Ben Ahmed.
« Nous examinerons tous ces dossiers d’ici vendredi et afficherons ensuite la liste des candidats » dont les dossiers répondent aux conditions fixées par la loi, a-t-il ajouté.
La liste définitive ne sera connue cependant que le 25 octobre, lorsque les délais de recours en justice auront expiré.
Pour voir son dossier approuvé, un candidat doit notamment fournir les parrainages d’au moins 10 députés ou ceux de 10. 000 Tunisiens répartis dans au moins dix circonscriptions.
A l’exception du parti islamiste Ennahda, qui a décidé de ne pas présenter de candidat mais de soutenir une personnalité « consensuelle », l’essentiel des ténors de la vie politique tunisienne ont voulu se présenter à cette présidentielle même si le chef de l’Etat ne dispose que de pouvoirs restreints.
Le président sortant Moncef Marzouki, le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar, un ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, deux anciens ministres du régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali, un ancien gouverneur de la Banque centrale, des hommes d’affaires, des chefs de partis et une femme juge ont notamment déposé leurs dossiers.
La présidentielle est précédée le 26 octobre par des législatives dont les favoris sont les islamistes d’Ennahda bien que ceux-ci, face à une crise politique majeure, ont dû renoncer au pouvoir début 2014 et laisser la place à un gouvernement apolitique.
C’est la première fois que les Tunisiens sont convoqués aux urnes pour élire leur chef de l’Etat depuis la révolution de décembre 2010-janvier 2011. M. Marzouki avait été élu fin 2011 par les députés de la Constituante à la faveur d’un accord de coalition passé avec Ennahda.
Les scrutins d’octobre et de novembre doivent enfin doter la Tunisie d’institutions pérennes.
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