Immigration: huit associations appellent l’Assemblée à rejeter des accords de « gestion concertée »

Huit associations ont appelé mercredi les députés à rejeter quatre accords de « gestion concertée des flux migratoires » avec la Tunisie, le Congo-Brazzaville, le Bénin et le Sénégal, estimant que ces textes étaient « déséquilibrés » et comportaient des « risques » pour les migrants.

Publié le 13 mai 2009 Lecture : 1 minute.

L’Assemblée nationale doit examiner jeudi ces quatre projets de lois autorisant l’approbation des accords relatifs « à la gestion concertée des flux migratoires et au codéveloppement ».

Act-Up Paris, l’Association des travailleurs maghrébins de France, la Cimade, le collectif Haïti, le Gisti, le Mrap, la Plateforme d’associations franco-haïtiennes et l’Union des associations latino-américaines en France « appellent les députés à refuser » ces accords, dans un communiqué, estimant que la gestion « concertée » des flux migratoires se fait « au détriment des droits des migrants ».

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« Outre que ces accords sont déséquilibrés, conclus essentiellement à l’avantage de la France pour servir ses objectifs de renforcement des contrôles migratoires, ils portent en eux des risques importants de violation des droits des migrants », assurent-elles, mettant notamment l’accent sur le volet consacré à la réadmission des personnes en situation irrégulière qui « soulève les plus grandes inquiétudes ».

Ces associations expliquent que ce volet permet « le renvoi de personnes vers des pays qu’elles ne connaissent pas, sans garantie suffisante de respect des droits fondamentaux », mettant en avant l’exemple des accords conclus entre l’Italie et la Libye par exemple.

Elles jugent par ailleurs « inacceptable de subordonner l’aide au développement à la +maîtrise des flux migratoires+ ».

Le premier accord de ce type, entre la France et le Gabon, est entré en vigueur en septembre 2008. D’autres accords ont été signés avec le Cap Vert, l’Ile Maurice, le Burkina Faso ou sont en cours de négociation (Mali, Cameroun, Haïti, Philippines et Egypte).

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« De quel droit huit associations dont on connaît la mesure dans leurs prises de positions peuvent-elles s’ingérer dans la politique des pays source d’immigration ? », s’est indignée l’UMP par la voix de son porte-parole Frédéric Léfebvre.

« Ce comportement aux accents colonisateurs de la part d’associations qui n’ont pas de dimension internationale est tout simplement inacceptable ! Ces pays sont assez grands pour juger de ce qui est bon pour eux et pour leurs ressortissants », déclare M. Lefebvre dans un communiqué.

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