Ethiopie: accusé de complot, l’opposant Nega dénonce un coup monté

L’opposant éthiopien Berhanu Nega, accusé par le gouvernement d’être l’instigateur d’un vaste complot visant à assassiner de hautes personnalités, a affirmé qu’il s’agissait d’un « coup monté », dans un entretien accordé à l’AFP par téléphone.

Publié le 7 mai 2009 Lecture : 2 minutes.

« Ils ont fabriqué cette histoire, comme ils le font toujours. D’abord ils ont dit qu’il s’agissait d’un coup d’Etat, maintenant de tentatives d’assassinats. Ils mentent », a affirmé M. Berhanu joint aux Etats-Unis où il vit en exil.

« Il s’agit d’un coup monté. Dès que les autorités paniquent, c’est ce qu’elles font », a-t-il ajouté, dénonçant le gouvernement qui selon lui « n’a aucun soutien populaire et ne peut gouverner qu’en créant des crises ».

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« Bien sûr je n’ai rien à voir avec cela. Nous ne connaissons même pas les personnes arrêtées ni qui a été arrêté », a-t-il souligné, notant toutefois que des membres de sa famille en Ethiopie avaient été arrêtés.

Plusieurs hauts gradés de l’armée éthiopienne, dont un général, ont planifié des assassinats d’officiels du gouvernement, avait annoncé le 1er mai le ministre éthiopien de la Communication, Bereket Simon.

Les médias d’Etat éthiopiens avaient annoncé il y a deux semaines l’arrestation de 35 personnes supposées proches de l’opposition, et accusées de préparer des attentats en vue d’un coup d’Etat.

« Jusqu’à présent 40 membres supposés d’un groupe subversif appelé Ginbot 7 (15 Mai) ont été arrêtés par la police. Alors que six des suspects étaient des officiers d’active, dont un général, 34 des suspects sont d’ex-militaires chassés de l’armée pour mauvaise conduite », avait déclaré vendredi M. Bereket, qualifiant M. Berhanu de « cerveau » de ce complot.

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« Nous avons répété à plusieurs reprises que ce gouvernement (du Premier ministre Meles Zenawi) cherche des responsables à ses propres problèmes, y compris internes et essaie de les cacher. Mais l’instabilité est évidente dans le pays », a estimé M. Berhanu.

Selon lui, « le gouvernement est illégal, il est arrivé au pouvoir par la force grâce à un coup d’Etat », a-t-il ajouté en référence à l’élection controversée de 2005 au cours de laquelle il dirigeait le principal parti d’opposition.

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« La société est légitime pour cette raison à se lever et renverser ce gouvernement illégal. C’est le droit du peuple de choisir son propre gouvernement. Toute tentative de renverser ce gouvernement est légitime du moment qu’elle ne fait pas de victimes civiles », a-t-il réitéré.

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