L’exilé politique malgache Pierrot Rajaonarivelo de retour à Antananarivo

Pierrot Rajaonarivelo, figure historique du régime de l’ancien président en exil Didier Ratsiraka (1975-1993 et 1997-2002), est arrivé samedi par avion à Antananarivo, sept ans après avoir quitté Madagascar.

Publié le 25 avril 2009 Lecture : 2 minutes.

« Je veux qu’on puisse cimenter l’unité nationale », a déclaré à l’AFP l’ancien vice-Premier ministre de Didier Ratsiraka, première personnalité exilée de tout premier plan à revenir à Madagascar depuis la chute du régime Ravalomanana mi-mars.

M. Rajaonarivelo avait quitté Madagascar à l’issue de la crise politique de 2002, qui avait vu l’accession au pouvoir de Marc Ravalomanana et la chute de M. Ratsiraka.

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« Les problèmes d’aujourd’hui sont les séquelles d’une période beaucoup plus lointaine, de 2002. Il convient, dans le processus de réconciliation nationale, de trouver les solutions de manière concertée, qu’il n’y ait pas d’exclusion », a-t-il ajouté.

Un comité d’accueil de plus d’une centaine de personnes attendait M. Rajaonarivelo à l’aéroport d’Ivato, en périphérie d’Antananarivo.

« Le rôle que je voudrais jouer, c’est simplement de sensibiliser les uns et les autres sur l’urgence et l’importance de la réconciliation nationale », a expliqué M. Rajaonarivelo.

Jeudi, Monja Roindefo, Premier ministre de la Haute Autorité de Transition (HAT) avait demandé aux exilés politiques de ne pas revenir au pays dans l’immédiat.

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« Ce retour ne peut intervenir que dans les conditions de transparence et de clarté absolues, sans passe-droit ni irrégularité d’aucune sorte », expliquait le communiqué, précisant que la question serait débattue lors d’une Conférence nationale qui doit se tenir en juin.

« Lors de son investiture (le 21 mars), le président de la Haute Autorité de Transition (Andry Rajoelina) a fait une déclaration comme quoi il procèderait à la grâce présidentielle au bénéfice des prisonniers politiques et des exilés. J’ai donc la liberté de circuler », a estimé M. Rajaonarivelo.

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En 2006, l’opposant comptait se présenter à l’élection présidentielle, mais il avait été empêché de revenir à Madagascar par le régime de Marc Ravalomanana. La justice l’avait condamné quelques mois plus tôt à quinze ans de travaux forcés pour détournement de fonds.

Lâché par l’armée et confronté à la pire crise qu’il ait connue depuis son arrivée à la tête du pays en 2002, Marc Ravalomanana avait remis ses pouvoirs le 17 mars à un directoire militaire, qui les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, alors chef de l’opposition et désormais à la tête de la HAT.

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