Le Nigeria, une décharge pour les déchets électroniques, dénonce Greenpeace

Le Nigeria est devenu une décharge pour les déchets électroniques provenant des pays développés, notamment de la Grande-Bretagne, qui prétendent exporter des produits d’occasion, a dénoncé mercredi l’association écologiste Greenpeace.

Publié le 18 février 2009 Lecture : 1 minute.

« Les déchets électroniques destinés au recyclage sont exportés de façon illégale depuis la Grande-Bretagne vers le Nigeria, maquillés en biens de deuxième main », dénonce l’association dans un communiqué.

« Le Nigeria est juste l’une des nombreuses destinations pour les déchets électroniques toxiques du monde développé », affirme Greenpeace, qui dit avoir mené, avec une chaîne de télévision britannique, une enquête secrète en Grande-Bretagne.

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Cette enquête a montré que la négligence des sociétés d’électronique en matière de recyclage « fait augmenter le commerce de déchets dangereux entre l’Europe et le monde en développement », poursuit l’association, appelant ces sociétés à prendre « l’entière responsabilité » de leurs déchets.

Selon Greenpeace, les pays d’Europe envoient quotidiennement des milliers de produits électroniques usagés vers l’Afrique.

« Les gens les plus pauvres, souvent des enfants, démontent des télévisions, des téléphones portables, des consoles de jeux vidéo (. . . ) Sans mesures de précaution, ils sont exposés à des matières chimiques hautement toxiques », comme le mercure, le plomb ou le cadmium.

En 2007, une organisation non-gouvernementale américaine, Basel Action Network, a publié un rapport affirmant qu’environ 500 containers, contenant quelque 400. 000 ordinateurs d’occasion, étaient déchargés tous les mois à Lagos, capitale économique du Nigeria, qui compte entre 15 et 18 millions d’habitants.

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