Procès Habré: « inertie » du Sénégal et « indifférence » de l’UA, selon des ONG

Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme ont exprimé mercredi « leur profonde préoccupation face à l’inertie du Sénégal et à l’indifférence de l’Union africaine (UA) » pour juger à Dakar l’ex-dictateur tchadien Hissène Habré pour crimes contre l’humanité.

Publié le 28 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Dans un communiqué conjoint, ces ONG et les associations de victimes de l’ancien président du Tchad (1982-1990) « dénoncent des années d’immobilisme quant à son procès », dont l’organisation avait été confiée « au nom de l’Afrique » il y a 30 mois au Sénégal. La procédure judiciaire n’a pas encore débuté.

Elles appellent également « les chefs d’Etats africains réunis à Addis-Abeba pour le sommet de l’UA du 1er au 3 février à soutenir concrètement le Sénégal dans cette affaire conformément à leur résolution ».

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« Nous attendons de l’Union africaine qu’elle respecte son engagement de soutenir le Sénégal », souligné Dobian Assingar, de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH) et président d’honneur de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH).

« La crédibilité de l’UA est engagée. Jusqu’à maintenant, nos dirigeants font preuve d’un attentisme déplorable dans ce dossier », a-t-il insisté.

« Les autorités sénégalaises ont annoncé qu’elles ne prendront aucune action tant que la totalité des fonds pour le procès, estimée à 27,4 millions d’euros, ne sera pas versée », ont rappelé les ONG, dont Human Rights Watch, réunies dans le Comité international pour le jugement équitable de Hissène Habré (CIJEHH).

« En fait, selon la pratique internationale, le financement de ce type de procès est réalisé par étapes, année après année », ont-elles poursuivi.

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Le Sénégal, où l’ex-dictateur est réfugié après sa chute en 1990, avait été mandaté en juillet 2006 par l’UA pour juger Hissène Habré pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture.

Ces derniers mois, le Sénégal a engagé une série de réformes législatives et adopté un amendement constitutionnel qui permettent de juger l’ancien président tchadien.

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