Guinée-Bissau: le Sénégal plaide pour une « conférence internationale »

Le président sénégalais Abdoulaye Wade a plaidé pour la « tenue urgente à Dakar d’une conférence internationale sur la Guinée-Bissau », après l’attaque dimanche par des militaires mutins de la résidence du président Joao Bernardo Vieira.

Guinée-Bissau: le Sénégal plaide pour une « conférence internationale » © AFP

Guinée-Bissau: le Sénégal plaide pour une « conférence internationale » © AFP

Publié le 24 novembre 2008 Lecture : 1 minute.

« Dans une correspondance adressée à son frère et ami, le président Vieira », le chef de l’Etat sénégalais « a plaidé, à son niveau, pour la tenue urgente à Dakar d’une conférence internationale sur la Guinée-Bissau », indique lundi le journal pro-gouvernemental Le Soleil.

« Une telle conférence entre le président Vieira, la classe politique bissau-guinéenne et tous leurs amis et partenaires de la communauté internationale permettrait de diagnostiquer en profondeur tous les problèmes de ce pays frère, avec un accent particulier sur celui que posent les narcotrafiquants en vue d’y apporter des remèdes efficaces et durables », a ajouté le journal.

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Le coup de force des militaires, dont les motivations sont encore floues, a été unanimement condamné par la communauté internationale qui s’inquiète pour la stabilité de ce pays, déjà fragilisé par le trafic de cocaïne sud-américaine vers l’Europe.

Dans un éditorial intitulé « nouvelle convulsion », Le Soleil écrit que ce petit pays d’Afrique de l’ouest est « malade de son armée pléthorique ». « Celle-ci est un mammouth né dans la période héroïque de la lutte contre le joug colonial » portugais, selon Le Soleil.

« Bon nombre de ses éléments sont sans doute convaincus que le pouvoir est toujours au bout du fusil. D’autres qu’il n’y a pas de vie sans l’uniforme et la Kalachnikov. D’où le défi que s’est lancé Vieira de dégraisser le monstre, et qui est resté vain », poursuit Le Soleil.

« A cette plaie se sont ajoutées d’autres, aussi sérieuses » comme la « corruption » qui « a favorisé le développement du trafic de drogues dures » comme la cocaïne sud-américaine en transit vers les marchés européens.

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