RDC: le chanteur Lokua Kanza fête ses vingt ans de carrière
Le chanteur congolais Lokua Kanza, qui célèbre ses vingt ans de carrière solo à Kinshasa en compagnie de grands artistes internationaux, a appelé à cette occasion les « peuples d’Afrique et d’ailleurs » à ne pas se laisser entraîner « dans des guerres obscures ».
Lokua Kanza, 56 ans, avait donné samedi au théâtre de Verdure un premier concert en petit comité, en marge de la huitième édition du festival JazzKif, qui se tenait les 31 mai et 1er juin.
L’artiste révélé sur la scène internationale par le tube « Shadow Dancer » a donné dimanche soir un second concert au même endroit devant plusieurs centaines de personnes qui chantaient et dansaient au rythme de grands titres signés Lokua Kanza, « Nakozonga » ou « Plus vivant ».
Souriant et blagueur avec le public, il s’est produit dans une ambiance bon enfant aux côtés des chanteurs congolais renommés Jean Goubald et Fally Ipupa, plébiscités, ou encore Gaby, du groupe Kinjazza, qui compte comme l’un des précurseurs du jazz dans le pays de la rumba et du ndombolo.
A la guitare une bonne partie du show: Olivier Tshimanda, par ailleurs chanteur militant.
Le bassiste camerounais Richard Bona – qui a signé en 2004 l’album « Toto, Bona, Lokua » avec Lokua Kanza et le chanteur-compositeur antillais Gérald Toto – était aussi présent. Pour son premier séjour en RDC, il a chanté en lingala « Mario », l’un des plus grands titres du grand chanteur congolais Franco.
Quant à la chanteuse-guitariste portugaise d’origine cap-verdienne Sara Tavares, moins connue du grand public, elle a su séduire et faire bouger au début du concert une assistance assez statique.
Sara Tavares est « la seule femme au monde qui joue à ce niveau de guitare-là et chante, je n’en connais pas deux », avait expliqué à l’AFP avant le spectacle Lokua Kanza, qui jongle avec les casquettes de chanteur, auteur, musicien et compositeur, et prépare son septième album.
L’artiste, dont la mère est rwandaise, né à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu (Est de la RDC), s’inquiète de l’instabilité qui ravage depuis près de vingt ans la partie orientale de son pays. Une instabilité grandement causée, selon des rapports de l’ONU et d’ONG, par le Rwanda voisin, accusé, malgré ses démentis, d’avoir soutenu plusieurs rébellions dans l’est congolais.
En février, Lokua Kanza s’est produit à Goma, capitale du Nord-Kivu, dans le festival Amani (Paix, en swahili). « C’était important à la fois pour cette union entre les deux peuples (congolais et rwandais) mais aussi pour le public: je n’avais jamais joué à l’est. C’était la première fois », a confié le chanteur.
A l’occasion de ses 20 ans de carrière, il appelle « tous nos peuples, d’Afrique et d’ailleurs » à ne pas se laisser entraîner dans des « guerres obscures ».
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