Maroc: coup de filet anticriminalité à Casablanca
Des dizaines de personnes ont été arrêtées ces derniers jours à Casablanca, la plus grande ville du Maroc, où une nouvelle mode sur les réseaux sociaux consiste à exposer ses armes et son butin, a indiqué mardi à l’AFP une source policière.
« Plus de 200 personnes ont été arrêtées ces derniers jours dans les milieux de la criminalité à Casablanca », mégalopole de quelque cinq millions d’habitants, a déclaré cette source, sous couvert d’anonymat.
Mardi, les quotidiens marocains exprimaient leur inquiétude sur le phénomène, baptisé « Tcharmil », qui consiste, pour des jeunes de quartiers populaires, à publier sur les réseaux sociaux des photos de sabres et de couteaux, mais aussi le résultat de leurs « butins » après des vols et des agressions.
« Tcharmil » traduit le désarroi d’une jeunesse marginalisée, notait le quotidien Al-Massae, parmi les plus lus au Maroc, qui affirmant que la « police électronique traque » désormais « les +adeptes+ de ce mouvement ».
Ce phénomène « reflète une réalité amère: celle d’une jeunesse qui, au lieu d’étaler culture et connaissance expose les butins de ses vols et son arsenal de la peur », renchérissait le journal Al Khabar.
En réaction, une page a été créée sur Facebook appelant les autorités à « prendre toutes les mesures pour faire face à la recrudescence de la violence et des agressions contre les habitants de Casablanca ». Elle a déjà récolté des centaines de « Like ».
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...