Ebola en Guinée: Conakry au ralenti, un concert de Youssou Ndour annulé

L’appréhension était palpable dimanche parmi la population à Conakry, la capitale de la Guinée, où un concert de la star sénégalaise Youssou Ndour a été annulé la veille en raison de l’épidémie de fièvre hémorragique virale qui frappe le pays.

Ebola en Guinée: Conakry au ralenti, un concert de Youssou Ndour annulé © AFP

Ebola en Guinée: Conakry au ralenti, un concert de Youssou Ndour annulé © AFP

Publié le 30 mars 2014 Lecture : 2 minutes.

Dans une ville plus calme qu’à l’accoutumée, de nombreux habitants ont expliqué à l’AFP qu’ils préféraient rester à domicile pour réduire les risques de contagion. Un habitant a témoigné s’être rendu à une cérémonie de baptême par obligation sociale, en refusant toutefois d’y serrer les mains « pour éviter d’attraper Ebola ».

Un concert de Youssou Ndour et son groupe, le Super Etoile, programmé samedi soir à Conakry, a été annulé.

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« Nous avons reporté le concert par solidarité avec les victimes de la fièvre Ebola et pour éviter de regrouper des centaines, voire des milliers de personnes dans un endroit fermé comme le Palais des peuples » où Youssou Ndour devait se produire, a déclaré sous couvert d’anonymat un des organisateurs joint par l’AFP.

Si le concert avait été maintenu dans le contexte actuel de l’épidémie, « les contaminations auraient pu être énormes », a-t-il dit.

Sur le terrain, la Guinée et ses partenaires poursuivaient dimanche leurs efforts pour enrayer la propagation de l’épidémie de fièvre hémorragique virale, dont 111 cas, incluant 70 décès, ont été enregistrés depuis janvier, d’après le dernier bilan officiel communiqué vendredi.

Après examen de 45 échantillons prélevés sur les cas de fièvre hémorragique en Guinée, 19 se sont révélés positifs au virus Ebola, y compris des cas enregistrés à Conakry.

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Il n’existe aucun vaccin contre le virus Ebola, hautement contagieux et mortel, et aucun traitement ne peut guérir la maladie. Il se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés, qu’il s’agisse d’hommes ou d’animaux, vivants ou morts.

Des cas suspects de fièvre hémorragique virale ont aussi été enregistrés dans deux pays limitrophes de la Guinée: le Liberia (huit cas dont six mortels) et la Sierra Leone (six cas suspects dont cinq mortels).

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Le Sénégal, autre pays voisin, a fermé samedi ses frontières terrestres (sud et sud-est) avec la Guinée pour prévenir toute contamination. Et dimanche, le gouvernement sénégalais a réfuté des rumeurs faisant état de la présence de cas suspects.

« Il n’y a pas de cas confirmé, il n’y a pas de cas suspect » au Sénégal, « nous avons (. . . ) renforcé la surveillance épidémiologique sur toute l’étendue du territoire », a déclaré la ministre sénégalaise de la Santé Awa Marie Coll Seck lors d’une conférence de presse.

Les autorités ont « mis un accent particulier sur les frontières sud, mais également le port, l’aéroport, avec une remontée quotidienne des informations si jamais un cas devait être suspecté », a-t-elle affirmé.

D’après le ministère guinéen de la Santé, le virus identifié en Guinée est « de type Zaïre », une des cinq espèces de la famille des filovirus qui causent l’Ebola. L’origine de la fièvre hémorragique demeure inconnue pour les autres échantillons examinés.

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