Egypte: le procès des journalistes d’Al-Jazeera ajourné au 25 mars

Un tribunal égyptien a ajourné jeudi au 25 mars le procès des trois journalistes d’Al-Jazeera, accusés de soutenir l’opposition islamiste du Caire dans une affaire qui avait déclenché un tollé international.

Egypte: le procès des journalistes d’Al-Jazeera ajourné au 25 mars © AFP

Egypte: le procès des journalistes d’Al-Jazeera ajourné au 25 mars © AFP

Publié le 19 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Arrêtés en décembre 2013, l’Australien Peter Greste, le Canadien Mohamed Fahmy et l’Egyptien Baher Mohamed sont accusés d’avoir « falsifié des informations » pour soutenir les Frères musulmans, dont est issu l’ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l’armée en 2013.

Les trois journalistes avaient écopé en juin de sept à dix ans de prison mais ces condamnations avaient été annulées en janvier par la Cour de cassation, qui avait ordonné un nouveau procès, qui s’est ouvert le 12 février.

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Au cours de l’audience de jeudi, le juge a ordonné la formation d’un nouveau comité technique, chargé d’examiner les vidéos utilisées comme pièces à conviction contre les reporters, a constaté un journaliste de l’AFP.

La cour a également entendu plusieurs témoins à charge, dont un des experts du comité technique du premier procès, qui a nié des conclusions qui lui étaient attribuées dans un rapport.

« Je n’ai pas écrit dans le rapport si (les vidéos) portaient atteinte à la sécurité de l’Etat ou pas », a affirmé à la cour l’expert Kamel Mohamed Kamel.

« Certaines vidéos ont subi un montage, mais je ne peux pas dire si elles altèrent la réalité ou pas », a-t-il ajouté.

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A l’ouverture de leur nouveau procès, MM. Fahmy et Mohamed avait été remis en liberté conditionnelle après plus de 400 jours de détention. M. Greste avait lui été expulsé vers l’Australie le 1er février en vertu d’un décret présidentiel.

Des organisations de défense des droits de l’Homme et Al-Jazeera n’ont eu de cesse de dénoncer la dimension « politique » de l’affaire.

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Le régime du président Abdel-Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée artisan de la destitution de M. Morsi, reprochait en effet au Qatar et à la chaîne qatarie de soutenir les Frères musulmans.

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