Présidentielle guinéenne: en exil au Burkina, l’ex-chef de la junte se porte candidat

L’ex-chef de junte de Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara a annoncé lundi à Ouagadougou où il vit en exil depuis 2010, son intention de se porter candidat à l’élection présidentielle prévue en octobre dans son pays, a constaté un journaliste de l’AFP.

Présidentielle guinéenne: en exil au Burkina, l’ex-chef de la junte se porte candidat © AFP

Présidentielle guinéenne: en exil au Burkina, l’ex-chef de la junte se porte candidat © AFP

Publié le 11 mai 2015 Lecture : 1 minute.

« J’accepte volontiers d’être candidat (à l’élection présidentielle d’octobre 2015)(. . . ) dans notre chère patrie commune à nous tous: la Guinée », a déclaré le capitaine Moussa Dadis Camara qui a dirigé la junte en Guinée de 2008 à 2009.

« Je suis guinéen avant tout et rien ne m’interdit de rentrer dans mon pays », a lancé l’ancien chef de l’Etat vêtu d’un costume gris et portant des lunettes noires, refusant toutefois de donner une date précise sur son éventuel retour.

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L’ancien putschiste guinéen s’exprimait lors d’une rencontre avec des membres de la nouvelle formation politique, le Parti des forces patriotiques pour la démocratie et le développement (FPDD), venue à Ouagadougou pour lui demander d’en être le président et le candidat pour le prochain scrutin.

« Je prends aujourd’hui la destinée de ce parti qui se veut national, rassembleur (. . . ). Ce parti ne doit être ni ethnique, ni discriminatoire », a déclaré l’ex-président guinéen.

Appelant au rassemblement autour de sa nouvelle formation pour en faire « un véritable parti national sans étiquette communautaire ni religieuse », le capitaine Camara a annoncé qu’il quittait les forces armées guinéennes pour éviter des « conflits d’autorité ».

Moussa Dadis Camara était à la tête de la junte qui a pris le pouvoir en Guinée fin 2008, à la mort du président Lansana Conté, avant d’être président de transition du 23 décembre 2008 au décembre 2009.

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Il est notamment cité dans l’assassinat d’au moins 157 opposants, tués le 28 septembre 2009 par des soldats lors d’un rassemblement pacifique à Conakry, contre sa candidature à la présidentielle de l’année suivante.

M. Dadis Camara, blessé par balle en décembre 2009 par son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité dit « Toumba », à Conakry, s’était installé pour sa convalescence au Burkina Faso où il vit depuis.

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