Burkina: manifestation contre Monsanto et les OGM

Environ un demi-millier de personnes ont manifesté samedi à Ouagadougou contre la production des organismes génétiquement modifiés (OGM) au Burkina Faso et contre la firme agroalimentaire Monsanto qui a introduit en 2003 au Burkina Faso, le coton transgénique.

Burkina: manifestation contre Monsanto et les OGM © AFP

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Publié le 23 mai 2015 Lecture : 1 minute.

« Aujourd’hui nous marchons contre Monsanto et les OGM car le Burkina Faso est un pays phare dans la sous-région en matière de production d’OGM » a déclaré Blandine Sankara, responsable de l’association Yelemani pour la promotion de la souveraineté alimentaire, principale organisatrice de la manifestation.

Le Burkina Faso, qui a détrôné depuis 2007 l’Egypte comme premier producteur de coton du continent, est le seul pays d’Afrique de l’Ouest à avoir expérimenté la culture de coton OGM en plein champ.

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Ouagadougou a entrepris en 2009 une production à grande échelle de coton transgénique après des recherches débutées en 2003 avec l’appui de la multinationale agroalimentaire américaine Monsanto.

Les manifestants ont remis un mémorandum aux autorités burkinabè pour demander « un moratoire d’au moins dix ans » afin de « poursuivre des recherches indépendantes » sur les OGM, a expliqué Mme Sankara.

« Un pays pauvre contre le Burkina Faso n’a pas les moyens de prendre en charge les problèmes de cancer et de santé de publique » liés aux OGM, a-t-elle ajouté.

Début mai, les sociétés cotonnières ont annoncé qu’elles allaient réduire de 73% à 55% leur production de CGM à cause de « difficultés techniques ».

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Les firmes se sont données trois ans pour de nouvelles recherches avant de reprendre la production « normale » à grande échelle dans ce pays essentiellement agricole où au moins 3,5 millions de personnes vivent directement des revenus du coton.

« Tant qu’on a un doute, on ne doit pas diffuser des produits dangereux pour la santé, a plaidé de son côté Christian Legay, membre de l’ONG française Autre Terre, qui craint que le Burkina se tourne vers la production de « sorgho » ou de « niébé » génétiquement modifié dans les années à venir.

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Fortement contesté par une partie de la population -surtout à ses débuts-, le coton transgénique a permis selon les autorités d’augmenter la productivité et surtout de réduire la quantité de pesticides utilisés dans le traitement.

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