Le FMI prédit 6,6% de croissance au Mali en 2014

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a affirmé vendredi avoir « beaucoup d’espoir » pour le Mali, qui a traversé près de deux ans de crise politico-militaire, où le taux de croissance devrait être de 6,6% en 2014.

Le FMI prédit 6,6% de croissance au Mali en 2014 © AFP

Le FMI prédit 6,6% de croissance au Mali en 2014 © AFP

Publié le 10 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

« J’ai beaucoup d’espoir au vu de la persévérance et du courage des populations du Mali, j’ai confiance dans les autorités de ce pays. Le FMI a été, est et restera un partenaire résolu du développement de l’économie du Mali », a déclaré Mme Lagarde lors d’une conférence de presse, au terme d’une visite de trois jours à Bamako.

Selon elle, « les autorités maliennes ont habilement géré l’économie dans des circonstances difficiles », notamment une transition ouverte après un coup d’Etat militaire en mars 2012, qui a précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes islamistes armés chassés, à partir de janvier 2013, par une intervention militaire franco-africaine, toujours en cours.

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Aujourd’hui, « l’économie se rétablit progressivement, l’aide internationale ainsi que la confiance des chefs d’entreprise reviennent. (. . . ) La prudence dont le gouvernement a fait preuve au plan budgétaire a contribué à préserver dans l’ensemble la stabilité économique pendant la transition », a affirmé Christine Lagarde, s’exprimant en présence de la ministre malienne de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko.

D’après Mme Lagarde, un taux de croissance économique de 6,6% est attendu en 2014, « grâce au rebond de la production agricole, au redressement du secteur des services et à la relance des projets de construction. (. . . ) Dans le même temps, de formidables défis restent à réaliser ».

Ainsi, « les investissements publics doivent êtres accrus: augmentation des revenus, réforme dans la gestion des finances publiques, modification graduelle du régime des subventions à l’énergie ». Par ailleurs, « l’investissement privé doit jouer tout son rôle et pour ce faire, il nous paraît important que le secteur financier soit développé et stabilisé et que l’environnement des affaires soit amélioré », a poursuivi Mme Lagarde.

Selon Mme Bouaré Fily Sissoko, avant la crise, « la croissance au Mali tournait autour de 5%, sans varier réellement ». Pour 2014, « nous espérons des perspectives de l’ordre de 6,6% », a ajouté la ministre malienne.

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« Il est important de noter qu’au Mali, la croissance économique est fortement tributaire de la croissance agricole, qui est également tributaire de la vulnérabilité climatique. Il faut donc faire en sorte que cette agriculture soit moins dépendante des aléas climatiques », a-t-elle dit.

En 2013, le FMI avait au total débloqué quelque 80 millions de dollars (près de 59 millions d’euros) pour aider le Mali à faire face à ses besoins de financement « urgents ».

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Un an après l’intervention militaire contre les groupes jihadistes, le Mali a retrouvé la stabilité politique mais reste confronté à l’insécurité dans le Nord et à d’immenses défis économiques.

Durant son séjour, Christine Lagarde a eu des entretiens avec plusieurs autorités maliennes dont le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta, des représentants du secteur privé et de la société civile.

« J’ai été très impressionnée par tout ce que j’ai vu et entendu, en particulier la détermination de toutes les parties prenantes à jeter les fondements d’une croissance robuste et partagée, et à gagner le combat contre la pauvreté. Le FMI continuera à soutenir ces efforts », a-t-elle affirmé vendredi.

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