Soudan du Sud : le gouvernement ira négocier, mais pas le président Kiir

Le gouvernement du Soudan du Sud a affirmé samedi qu’il continuerait à négocier avec la rébellion pour obtenir un accord de paix d’ici lundi, mais que le président Salva Kiir ne participerait pas directement à ces pourparlers.

Soldats du Soudan du Sud. © Jason Patinkin/AP/SIPA

Soldats du Soudan du Sud. © Jason Patinkin/AP/SIPA

Publié le 15 août 2015 Lecture : 2 minutes.

« Nous sommes toujours engagés dans les efforts de paix, qui se poursuivent », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la présidence Ateny Wek Ateny.

Vendredi, un haut-responsable gouvernemental avait annoncé la suspension de ces pourparlers en cours dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, et qui se déroulent sous forte pression internationale. Pour justifier ce retrait, ce responsable avait mis en avant les dissensions actuelles au sein de la rébellion.

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Les négociations devraient donc reprendre, mais sans le président Salva Kiir, a souligné son porte-parole, alors que sa venue à Addis Abeba était initialement espérée ce weekend afin d’accélérer les discussions à l’approche de la date butoir du 17 août.

« Il a été décidé que le président ne devrait pas aller à Addis Abeba », a dit M. Ateny, sans donner d’autres détails, augurant mal de la suite de ces pourparlers.

La guerre civile au Soudan du Sud a débuté en décembre 2013, dans la capitale Juba, lorsque Salva Kiir, un Dinka, a accusé son vice-président nuer Riek Machar, tout juste limogé, de fomenter un coup d’État. Les violences, à forte connotation ethnique, ont fait depuis lors des dizaines de milliers de morts, avec de terribles atrocités contre les civils, et déplacé plus de deux millions de personnes, dans un pays déjà accablé par la pauvreté.

Après la signature de sept cessez-le-feu, aussi vite violés qu’ils avaient été signés, ces dernières discussions sous supervision des médiateurs régionaux de l’organisation intergouvernementale est-africaine (Igad) apparaissaient comme la plus sérieuse opportunité pour les belligérants de mettre fin au conflit qui ensanglante le plus jeune pays du monde, dont l’indépendance avait été célébrée dans l’enthousiasme en juillet 2011.

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L’Igad a reçu cette fois le soutien de poids du président Obama, lors de sa récente visite en Éthiopie, et a donné jusqu’au 17 août pour trouver un accord, faisant planer la menace de sanctions contre les deux camps.

Selon le porte-parole du président Kiir, « les médiateurs doivent prendre en compte la rupture entre les rebelles, afin que le gouvernement sache qui a le contrôle les zones rebelles ». « Il ne s’agit pas d’un problème politique, mais d’être en lien avec les commandants sur le terrain », a assuré M. Ateny.

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En début de semaine, plusieurs chefs rebelles, dont Peter Gadet, chef de guerre frappé début juillet par des sanctions de l’ONU, avaient annoncé faire scission de la rébellion.

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