Afrique: le WWF appelle à agir contre « le braconnage industriel » des éléphants

Le fonds mondial pour la nature (WWF) a appelé mercredi à Paris, à la veille du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, à agir urgemment contre « le braconnage industriel » des éléphants, déplorant que l’accord conclu mardi au Botswana engage peu de pays.

Afrique: le WWF appelle à agir contre « le braconnage industriel » des éléphants © AFP

Afrique: le WWF appelle à agir contre « le braconnage industriel » des éléphants © AFP

Publié le 4 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

« Nous ne sommes pas en train de parler de braconnage artisanal mais d’observer l’extermination des plus grands mammifères terrestres de la planète », a affirmé lors d’une conférence de presse Stéphane Ringuet, expert en Afrique centrale du programme Traffic (partenariat entre WWF et Union international pour la conservation de la nature, UICN).

« Il est urgent de passer aux actes, et à partir du plus haut niveau des Etats », a ajouté le scientifique en rappelant les chiffres « alarmants »: il reste aujourd’hui 500. 000 éléphants sur le continent africain, et entre 22 et 25. 000 sont tués chaque année, soit plus de 60 par jour.

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Face à une situation qui s’aggrave, un accord a été annoncé mardi par l’UICN, co-organisateur avec le Botswana d’une réunion à Gaborone de trente pays impliqués dans le commerce de l’ivoire (pays producteurs, de transit et consommateurs).

Or, « cet accord n’est pas un grand succès, il n’a été signé que par cinq pays: l’Allemagne, les USA, le Royaume-Uni, le Botswana et la Zambie », a estimé Philippe Germa, directeur de WWF France.

Le responsable français a regretté que le sujet de braconnage ne soit pas « à l’ordre du jour du Sommet de l’Elysée » qui va réunir une vingtaine de pays africains à Paris vendredi et samedi, « car le braconnage des grandes espèces contribue à menacer la sécurité en Afrique », des bandes criminelles étant désormais au coeur d’une bonne partie du trafic. Il fera l’objet d’une table ronde jeudi avec des responsables africains et le ministère de l’Ecologie.

« Nous demandons aux Etats africains d’adopter dans les plus brefs délais des mesures pour renforcer leur lutte contre le braconnage des éléphants, dans l’esprit de la déclaration de Marrakech, élaborée en mai 2013 par la Banque africaine de développement et le Gabon », a souhaité Laurent Somé, directeur du WWF en Afrique.

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Parmi les mesures réclamées figurent notamment l’application des législations existantes, punir d’au moins quatre ans d’emprisonnement le trafic illicite d’espèces sauvages, renforcer les contrôles commerciaux, établir des coopérations bilatérales, régionales et internationales et lancer des campagnes de sensibilisation dans les pays consommateurs (principalement Chine et Thaïlande).

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