Moscovici: « nous avons besoin de l’Afrique »

La France a besoin, pour soutenir son économie, de l’Afrique, dont la croissance a dépassé 5% ces dix dernières années, a déclaré mercredi le ministre français de l’Economie, Pierre Moscovici, lors d’un forum franco-africain organisé à Bercy.

Moscovici: « nous avons besoin de l’Afrique » © AFP

Moscovici: « nous avons besoin de l’Afrique » © AFP

Publié le 4 décembre 2013 Lecture : 1 minute.

« L’Afrique n’est pas, ne peut pas être le récipiendaire de notre aide au développement, ni le terrain gardé de situations acquises, qui en réalité ne le sont plus », a déclaré le ministre dans une allusion à la perte de parts de marché qu’a connue la France sur le continent africain ces dernières années.

« Il faut tenir un langage de vérité: la croissance de l’Afrique nous entraîne, son dynamisme nous soutient, sa vitalité nous stimule », a-t-il affirmé en ouvrant cette réunion organisée par son ministère et l’organisation patronale française Medef, avant un sommet africain prévu à l’Elysée en fin de semaine.

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Nous avons besoin de l’Afrique », a-t-il lancé après avoir rappelé que la croissance sur le continent avait dépassé 5% par an en moyenne sur la dernière décennie, tandis que ses échanges commerciaux ont grimpé de 16% par an en moyenne.

Prenant la parole après lui, la ministre des Finances du Nigeria, Ngozi Okonjo-Iweala, a doucement tancé le secteur privé français, l’appelant à « travailler un peu plus dur » pour s’implanter en Afrique et à ne pas « manquer le bateau ».

« M. Moscovici a dit dans son discours +nous avons besoin de l’Afrique+. C’est une déclaration que les Africains doivent absolument assimiler. Il est vrai que l’Afrique a à présent de nombreux courtisans », a-t-elle déclaré.

« Mais il est vrai aussi que nos partenaires traditionnels comme la France (. . . . ) pourraient avoir à travailler un peu plus dur pour nous convaincre de travailler avec eux dans les investissements menés sur le continent », a poursuivi Mme Okonjo-Iweala, suscitant des rires dans la salle.

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Après avoir exposé de nombreux exemples de privatisations d’infrastructures dans les secteurs de l’énergie ou des transports dans son pays et ailleurs en Afrique, la ministre a souligné qu’il était « temps pour le secteur privé français de venir ».

« Ceux qui ne sont pas encore sur le terrain doivent commencer maintenant. Parce que, croyez-moi, si vous manquez le bateau, si vous n’êtes pas en Afrique maintenant, vous allez rater l’occasion de toute une vie », a déclaré la ministre nigériane, très applaudie.

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