Affaire Pistorius : pas de décision sur la libération avant au moins deux semaines

La commission sud-africaine des libérations anticipées a reporté à au moins deux semaines l’examen de la demande de libération anticipée de l’ancien champion paralympique Oscar Pistorius, bloquée fin août par le ministre de la Justice, a indiqué samedi une responsable sud-africaine.

Oscar Pistorius après sa condamnation à cinq ans de prison, le 21 octobre 2014. © Herman Verwey/AP/SIPA

Oscar Pistorius après sa condamnation à cinq ans de prison, le 21 octobre 2014. © Herman Verwey/AP/SIPA

Publié le 19 septembre 2015 Lecture : 2 minutes.

La commission « s’est réunie vendredi, et n’a pas pu s’occuper de tous les dossiers, y compris celui concernant Oscar Pistorius. Elle va se réunir de nouveau dans deux semaines pour se pencher sur ce cas », a déclaré Manelisi Wolela, porte-parole du département des affaires correctionnelles.

Cette commission s’était séparée vendredi sans fournir aucune indication sur l’issue de la procédure.

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« Nous ne savons pas quand la décision sera rendue. Je crains que tout cela soit assez vague », avait déclaré vendredi Anneliese Burgess, la porte-parole de la famille Pistorius à l’AFP.

Très peu de détails ont filtré cette semaine sur le fonctionnement de cette commission qui se réunit à Durban dans le sud du pays, selon Mme Burgess.

« Il n’y a pas de calendrier spécifique (pour rendre une décision), ses pouvoirs sont très larges », a expliqué Joey Moses, un avocat spécialiste des questions de liberté conditionnelle.

M. Pistorius, condamné pour la mort de sa petite amie abattue par balles dans sa maison en février 2013 à cinq ans de prison pour homicide involontaire, est incarcéré à Pretoria depuis le 21 octobre 2014.

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Les textes sud-africains autorisent sa remise en liberté surveillée pour bon comportement au bout d’un sixième de la peine, le temps minimum incompressible. En juin, la commission des libérations anticipées avait donc décidé de libérer Pistorius le 21 août.

Mais à la surprise générale, le ministère sud-africain de la Justice avait suspendu à la dernière minute cette décision, qualifiée de « hâtive », « prématurée », reposant sur une mauvaise interprétation de la loi et demandé son réexamen.

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Plusieurs options sont désormais possibles. Si la commission suit l’avis du ministre de la Justice, Pistorius devrait rester en prison jusqu’à nouvel ordre. Si elle décide de confirmer l’avis initialement rendu en juin, elle devrait fixer une nouvelle date de sortie de prison pour l’athlète.

« Je ne sais pas ce qu’il va se passer. La commission peut confirmer la décision et décider de le libérer, mais elle peut aussi reconsidérer sa décision. Elle peut faire beaucoup de choses », a affirmé Brian Webber, l’un des avocats de Pistorius, interrogé par l’AFP.

La saga judiciaire est de toute façon loin d’être terminée, le parquet ayant fait appel de la condamnation de Pistorius, estimant qu’il aurait dû être condamné pour « meurtre » et non pour « homicide involontaire ».

L’appel sera entendu en novembre par la Cour suprême d’appel, qui peut modifier le verdict et condamner éventuellement Pistorius à une peine plus lourde ou décider de renvoyer le procès en première instance.

Le sportif a toujours affirmé avoir cru qu’il s’agissait d’un cambrioleur quand il a tiré à quatre reprises à travers la porte des toilettes fermée à clé.

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