Afrique du Sud : fin de la grève des mineurs du charbon
Les mineurs sud-africains de l’industrie du charbon ont mis fin mardi à une grève de 10 jours après avoir obtenu une augmentation salariale annuelle de 5 à 7,5% sur une période de deux ans, a-t-on appris de source syndicale.
L’accord a été accueilli avec soulagement par le ministre des Ressources minières, Mosebenzi Zwane, tout mouvement social menaçant l’approvisionnement des centrales à charbon de l’Afrique du Sud, alors que le pays souffre régulièrement de coupures d’électricité.
« Nous sommes encouragés par le fait que les parties soient parvenues à s’entendre. La résolution rapide du conflit est dans l’intérêt des travailleurs, des entreprises et de l’économie sud-africaine dans son ensemble », a estimé le ministre dans un communiqué.
Plus tôt mardi, le principal syndicat des mineurs du charbon en Afrique du Sud, le Num, avait annoncé avoir « accepté l’offre revue à la hausse des groupes miniers ».
Ces derniers se sont entendus sur une augmentation de salaire variant, d’une entreprise à l’autre, entre 750 et 1.000 rands (entre 49 et 66 euros) par mois sur une période de deux ans, a précisé à l’AFP le porte-parole du Num, Livhuwani Mammburu.
L’accord, obtenu après dix rounds de négociations, représente des augmentations de 5 et 7,5% par an, a précisé un autre syndicat, Solidarity.
En échange, les employés ont accepté un report de l’âge de la retraite de 60 à 63 ans, selon la même source. L’espérance de vie chez les hommes est de 59 ans en Afrique du Sud.
« La grève est terminée », a ajouté Livhuwani Mammburu.
Le mouvement était suivi par quelque 30.000 grévistes dans les sociétés britannique Anglo American, sud-africaines Exxaro, Kangra et Msovo et anglo-suisse Glencore.
Selon la Chambre professionnelle des mines, l’industrie sud-africaine du charbon emploie au total plus de 90.000 personnes.
« Compte tenu de la faible demande et des pressions liées au coût et au prix, l’accord conclu est dans la limite de ce qui est acceptable », a réagi la Chambre des mines. « Après des mois de négociations, nous sommes parvenus à un accord qui représente un résultat raisonnablement équilibré dans le meilleur intérêt des employés et de l’industrie ».
Cet accord salarial intervient alors que le secteur des mines sud-africain traverse une crise liée à la chute des cours des matières premières mais aussi, selon le patronat, aux augmentations de salaires consenties ces dernières années.
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