Ban Ki-moon plaide pour les droits des femmes au Sahel

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a plaidé mercredi à Niamey pour les droits des femmes dans le Sahel, afin de contenir la fécondité très importante dans cette région, notamment au Niger.

Ban Ki-moon plaide pour les droits des femmes au Sahel © AFP

Ban Ki-moon plaide pour les droits des femmes au Sahel © AFP

Publié le 6 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

« Les femmes devraient pouvoir exiger leurs droits. Mais je veux aussi que les hommes les accompagnent dans ce sens. Aidez-nous à créer une égalité complète pour vos filles, vos soeurs et vos femmes », a lancé M. Ban.

« Aidez-nous à créer une société dans laquelle les femmes n’ont jamais peur de la violence des hommes. Aidez-nous à créer des familles dans lesquelles mères et pères décident ensemble du nombre d’enfants qu’ils veulent avoir. Il est temps de faire cela maintenant », a-t-il plaidé.

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Le Niger est l’Etat connaissant le plus important taux de fécondité au monde (7,6 enfants par femme), ce qui représente un défi de taille pour l’avenir de ce pays pauvre, soumis à des crises alimentaires récurrentes.

Deux tiers des Nigériens ont actuellement moins de 24 ans, a indiqué le président nigérien Mahamadou Issoufou.

« Quand je regarde vers le futur, je constate que la génération de mes enfants sera numériquement trois fois plus importante que la mienne, c’est-dire qu’ils vont faire croître tous les besoins futurs, alors même que les besoins présents, en alimentation, en éducation et en santé, sont loin d’être satisfaits », a observé le chef de l’Etat.

M. Issoufou s’est prononcé pour une meilleure éducation des filles, qui en restant plus longtemps à l’école retarderont l’âge de leurs premières grossesses et espaceront leurs maternités, ce qui diminuera la mortalité infantile et maternelle, des indices pour lesquels le Niger, bien qu’en qu’en progrès, figure parmi les derniers pays au monde.

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« Les pays du Sahel doivent sortir du cercle vicieux de la pauvreté et enclencher le cercle vertueux du développement humain », a déclaré Mahamadou Issoufou au palais des congrès de Niamey mercredi.

« Si nous accompagnons les familles dans ce sens, nous apportons notre force en tant que communauté et nation. Ainsi nous construirons un Sahel plus apaisé où il fait bon vivre et un Sahel plus résilient pour mieux faire face aux chocs des sécheresses, aux inondations et aux pénuries alimentaires », a souhaité le président nigérien.

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Ban Ki-moon est arrivé vers 10H30 (9H30 GMT) à Niamey, où il a rencontré M. Issoufou et visité une maternité en centre-ville, avant de prononcer un discours devant l’Assemblée nationale.

Le secrétaire général de l’Onu a quitté la capitale nigérienne vers 19H00 (18H00 GMT) à destination de Ouagadougou, où il poursuivra son périple sahélien qu’il doit achever au Tchad.

Mardi, le représentant de l’Onu avait assuré que la communauté internationale resterait « aux côtés des peuples du Mali et du Sahel », vaste région dont la population globale est estimée à environ 80 millions d’habitants, dont un quart ont été confrontés en 2012 à l’insécurité alimentaire, selon la Banque mondiale.

La guerre frappant le nord du Mali, qui a des ramifications sécuritaires et commerciales dans les pays voisins, est un des facteurs amplifiant cette insécurité alimentaire.

M. Ban voyage avec plusieurs chefs d’institutions africaines et internationales, dont l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), la Banque mondiale (BM) et la Banque africaine de développement (BAD).

La BM et l’UE ont annoncé ces derniers jours qu’elles débourseront en cumulé plus de 6 milliards d’euros dans les années à venir pour cette région.

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