Afrique du Sud: prison à perpétuité pour un viol et un meurtre

La justice sud-africaine a infligé vendredi une double peine de réclusion à perpétuité au jeune violeur d’une adolescente de 17 ans, abandonnée mourante et éviscérée près du Cap en février, un crime commis sous l’emprise de l’alcool qui avait particulièrement choqué l’opinion.

Afrique du Sud: prison à perpétuité pour un viol et un meurtre © AFP

Afrique du Sud: prison à perpétuité pour un viol et un meurtre © AFP

Publié le 1 novembre 2013 Lecture : 1 minute.

« Le parquet salue ce verdict, nous sommes satisfaits avec cette double peine de prison à perpétuité. Nous espérons et nous pensons que c’est un signe de victoire pour toutes les victimes de violence sexuelle dans le pays », a déclaré à l’AFP un porte-parole du parquet, Eric Ntabazalila.

Le calvaire d’Anene Booysen, le 2 février dans la petite ville de Bredasdorp (sud-ouest), avait écoeuré le pays. L’adolescente, qui aurait fêté ses 18 ans mercredi dernier, a été violée à la sortie d’un pub, avant d’être découverte agonisante dans un état ne laissant aucune chance de survie. Eventrée et éviscérée, elle est morte à l’hôpital après avoir dénoncé l’un de ses agresseurs.

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L’auteur, Johannes Kana, 21 ans, a avoué avoir repéré sa victime au pub et l’avoir violée mais nié l’avoir tuée. D’autres suspects ont été libérés faute de preuve.

Ce n’est pas la première fois qu’une double peine de prison à perpétuité est prononcée dans ce type d’affaires. Une sévérité motivée par « la cruauté avec laquelle le meurtre a été commis », a précisé M. Ntabazalila.

Les enfants de 12 à 17 ans sont les principales victimes des viols en Afrique du Sud et selon une estimation de l’ONG Médecins sans frontières, une femme est violée toutes les 26 secondes, un chiffre que l’on ne trouve habituellement que dans les pays en guerre.

Le problème des viols est souvent associé à la prise de drogues, mais s’inscrit aussi dans un problème plus général de mentalités. Malgré sa Constitution ultra-libérale adoptée après la chute de l’apartheid, l’Afrique du Sud reste une société très patriarcale et machiste.

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