Burundi : au moins quatre morts dans de violents affrontements à Bujumbura

Au moins quatre civils ont été tués à Bujumbura, au cours de violents affrontements qui ont opposé dans la nuit de samedi à dimanche les forces de l’ordre aux insurgés armés qui combattent le pouvoir du président Pierre Nkurunziza, selon la police et des témoins.

Des policiers lors d’une manifestation à Bujumbura le 20 mai 2015. © AFP

Des policiers lors d’une manifestation à Bujumbura le 20 mai 2015. © AFP

Publié le 22 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

D’après ces sources, deux civils et trois policiers ont également été blessés.

Selon le porte-parole adjoint de la police, Moïse Nkurunziza, tout a commencé quand la police est allée arrêter un groupe de jeunes qui tenaient une réunion pour préparer une attaque à la grenade, dans un bar de Ngagara, un quartier contestataire du nord de la capitale burundaise.

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« Les policiers se sont faits tirer dessus par des criminels armés qui ont également lancé des grenades », puis la violence s’est répandue comme une traînée de poudre de quartier en quartier, a-t-il poursuivi, citant notamment Nyakabiga, Jabe et Bwiza (centre), et les quartiers de Musaga et Kanyosha dans le sud.

« Le matin, nous avons trouvé trois cadavres de civils à Ngagara où il y a eu trois blessés -deux civils et un policier- alors qu’un autre civil a été tué dans le quartier de Kanyosha (sud) et deux autres policiers ont été blessés par l’explosion d’une grenade à Musaga (sud) », a détaillé le porte-parole adjoint de la police.

Selon plusieurs habitants contactés par téléphone, cette flambée de violence a duré plus de deux heures et a été ponctuée de tirs d’armes automatiques et de mitrailleuses, d’une quinzaine d’explosion de grenades et d’obus de mortier.

« Les responsables de cette insécurité sont des bandes armées non identifiées (…), et la police est intervenue pour mettre fin à toute cette violence », a assuré à l’AFP Moïse Nkurunziza.

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Depuis plusieurs mois, les affrontements violents entre des insurgés, issus de la contestation du 3e mandat du président Pierre Nkurunziza, et les forces de l’ordre se sont multipliés à Bujumbura, malgré une campagne de désarmement forcé lancée il y quelques semaines.

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